Ce soir tu rentres exténué chez nous. Il faut dire que tu n’arrêtes jamais: salsa, guitare, concert, petites amies, sorties, boulot…
Par chance j’habite un petit studio proche de chez toi depuis que j’ai quitté le père de mes enfants. On aime l’appeler notre “chez nous” alors que tu n’y vis pas. Un “chez nous” que tu as décoré avec moi, un lieu qui te calme de l’agitation quotidienne.
Tu m’as dit que tu passerais après cette journée de folie. Je vais te chouchouter.
Sonnerie. La porte s’ouvre. Mon chat se frotte à tes pieds. Tu aimes sa peau chaude et nue. Tu penses à la tête de tes enfants la première fois que tu leur as dit que j’avais pour compagnon fidèle un sphynx! Depuis le temps tu apprécies de plus en plus ce pot de colle qui comme sa maîtresse t’adore.
Pas de lumières, seules deux bougies parfumées offrent un brin de clarté. Je suis assise, en robe de soirée rouge sang. Mon corps ruisselant d’envie te charme encore plus dans cette tenue inhabituelle.
Les coquilles saint Jacques safranées et leur riz sauvage te plaisent encore plus que les gambas grillées de l’entrée. Le vin est servi avec parcimonie. Il ne faudrait pas que ton envie de moi soit bêtement stoppée par un trop plein d’alcool.
En dessert je t’ai préparé une mousse aux framboises et son coulis de menthe. Pas mal ce repas pour une première : tu manges de bon appétit mais en silence comme te l’avait indiqué mon SMS du soir. Je glisse sous la table pendant la dégustation de ton dessert. Ta braguette s’ouvre vite et j’empoigne un sexe dur aux veines apparentes. Ton excitation est palpable. Ton souffle s’accélère pendant que ma langue te déguste tel une glace.
Tu attrapes mes cheveux et m’invites à te gober plus fort et vite. J’adore sentir ma mâchoire s’écarter pour te laisser s’installer en moi. Tes râles se font plus intenses. Tu dégages ma tête quand l’excitation devient trop forte. Il ne faudrait pas précipiter cette soirée. Tu éjaculeras plus tard mon chéri.
Tu m’accompagnes sur le petit futon qui me sert de couchage. Tes mains relèvent ma robe sur mon ventre. Ta bouche déguste mes fluides bientôt accompagnée de tes doigts experts.
Mes cris fusent, tu sembles satisfait. Je défais ma robe, me redresse et te présente mes seins lourds de désir. Toi seul sais me les malaxer si fort que la jouissance me transperce du sexe aux tétons rapidement. Je t’allonge alors et te chevauche. Mes cours de danse orientale me permettent d’onduler sur ton corps admirablement. Tu me vois jouer avec ton sexe et ton excitation grandit à vue d’œil.
Sentant ta jouissance arriver je t’invite à te redresser. Nous sommes assis en lotus, unis tendrement, nos bouches indissociables l’une de l’autre. Nos corps frémissent ensemble lorsque ton sperme inonde mon sexe. Nous restons ainsi un long moment. Le monde s’est arrêté, ses vacarmes terrifiants aussi.
Nos corps, notre amour ont apporté une belle énergie à cet Univers meurtri. Cette nuit tu as dormi lové dans mes bras, des larmes de joie au coin des yeux et un chat nu collé à la femme que tu aimes un peu plus chaque jour… La vie est belle quand on la peint aux couleurs de l’amour.
Texte de Manganninie.
Très joli texte, plein de passion et de sensualité. Il a le mérite d’avoir stimulé mon imagination. Moi assis derrière mon bureau et réjoui de cet agréable moment. Un grand merci à l’auteur !
Jolie envolée lyrique, quand le désir dicte les joies intérieures voire charnelles.