Site icon NouveauxPlaisirs.fr

2416. Bilan du vaisseau “8ème amour” 3 ans après son ouverture

Mars 2416. Le vaisseau “8ème amour” rencontre un succès qui dépasse toutes les espérances de la République depuis sa mise en oeuvre il y à 3 ans. Dédié aux plaisirs et aux bonheurs sous toutes ses formes, la réputation de ce complexe s’est désormais répandue au delà des frontières, atteignant même nos galaxies alliées.

Complexe_spatial

Il faut dire que depuis l’avènement du Nouveau Monde, la République Europeunie pour l’Épanouissement des Citoyens n’a eu de cesse de poursuivre la révolution entamée en début du millénaire. Cette époque, révolue, avait vu les limites d’une société de consommation exacerbée, une répartition des richesses totalement injuste, un épuisement forcené des milieux naturels et une montée des fanatismes. Les comportements sociaux atteignaient leurs limites et appelaient un changement vers une nouvelle ère. L’explosion citoyenne de 2052 ne fût donc pas étonnante, amenant la planète a traverser des années de conflits pour aboutir enfin à la création de la 1ère République en 2068.

Depuis, quelques siècles s’étaient écoulés. La démocratie, le respect de l’individu, l’épanouissement et la reconnaissance personnelle avaient été ramenés au premier plan et enfin conscientisés collectivement. Bien sûr, ces concepts s’étaient heurtés à des difficultés, des opposants, mais globalement la société avait trouvée sa nouvelle voie. “8ème amour” succédait à “7ème ciel” et devenait ainsi la nouvelle génération des complexes bénéficiant des dernières avancées en matière technologiques et sociales.

robot-sexCobalt, qui avait connu avec Celeste les premières années du millénaire, observait attentivement les changements opérés depuis leur cryogénisation en 2054. Comme témoins de l’Ancien Monde, ces deux pouvaient apporter leur regard, tissant un lien entre passé et présent. Il faut dire qu’ils s’étaient imprégnés tôt d’une philosophie libertine – voire libertaire – qu’ils avaient fait mûrir au fil du temps. Bien sûr, les mœurs évoluent, de nouvelles techniques apparaissent, mais l’âme et les corps restent des bases immuables pour vivre sa vie sur “8ème amour”.

Robe_dynamiqueCeleste découvrait depuis son arrivée les possibilités de la lingerie dynamique : réglé en mode “bikini court” pour plonger dans le jacuzzi géant, cet ensemble était très pratique au sein du club “Vénus” dédié à la détente. Le bassin, doté d’une eau intelligente, savait acclimater la température et la force du flux aux désirs de chacun. Détendue par ce fluide magique, Celeste profitait ainsi des caresses de Cobalt, ou regardait les corps alentours, puis réglait son ensemble en mode transparent à la sortie de l’eau, pour se parer immédiatement d’un porte-jarretelles à bas électriques. Histoire d’attiser les regards…

Lingerie_underwater

Les tenues étaient ainsi devenues interchangeables, déclinées par l’inspiration des nouveaux artisans créateurs. Les tissus savaient aussi s’adapter à la luminosité et la chaleur ambiante. Il suffisait que Celeste souhaite titiller en journée un collègue de bureau, pour que son haut devienne un peu plus transparent et son soutien-gorge s’efface, laissant observer un peu plus la pointe de ses seins… Le progrès avait du bon !

Lingerie_futur

Lingerie_futur_homme

Sansuo, couturier de la maison YSL, venait par ailleurs de sortir des vêtements érogènes et programmables, testés par quelques heureux élus du complexe : pour les femmes, la zone pelvienne était compressée et auto-massée à la demande, le tout piloté par la pensée (celle du porteur, ou de tout autre individu désigné). La poitrine, les lèvres vaginales, le clitoris, ou d’autres endroits pouvaient se retrouver ainsi stimulés par ces tenues, dont le toucher savait imiter au choix la soie, le latex, la fourrure des chats angora, les fleurs de coton, …

Les nouvelles couleurs découvertes sur Terranova – telles que le blouge ou encore le violange – enrichissaient encore la variété de ces créations vestimentaires.

Robe3D2

“Venus” était devenu un lieu de référence pour la détente de l’après-midi. Sa salle en apesanteur attirait particulièrement les nouveaux arrivants qui inventaient ici une sexualité sans attractivité terrestre. Eridine, philosophe sexuel d’une soixantaine d’années, avait ainsi enrichi le kâmasûtra en fonction de ces nouvelles possibilités.

Celeste avaient déjà expérimenté le plaisir des pluies de sperme dans ce lieu, et gouté la propagation des ondes dans son sexe par les coups de butoir donnés par ses amants (les anciennes boules de geisha paraissaient bien fades en comparaison !).

XG7L9034.CR2
Profiter de ces éjaculats ne pouvait se faire qu’à condition d’être à jour de son vaccin HAIV, ayant mis fin à l’épidémie de sida en 2060.  C’est à cette époque que la médecine était retournée à des sources plus naturelles, amenant progressivement les complexes républicains à se doter d’équipes d’herbologues destinés aux consultations gratuites et préventives.

Bijou_futur_homme

Celeste et Cobalt sortaient de “Vénus” habituellement en milieu d’après-midi, pour aller au contact des autres colons volontaires habitant le vaisseau. La société avait fortement évoluée, de telle sorte que les genres s’étaient mélangés et enrichis avec le temps. Les hommes se maquillaient et portaient des tenues les plus extravagantes les unes que les autres. La créativité personnelle avait été mise à l’honneur à l’école et dans les études, de sorte que chacun apportait sa touche à ses vêtements.

La relation au corps et au plaisir s’étaient décomplexée et libérée d’une morale trop restrictive. Les programmes scolaires avaient intégrés la sexualité dans les cours de philosophie, d’éthique relationnelle ou encore de création artistique. La pornographie, anciennement empreinte de visions dominatrices et commerciales, avait été remplacée par une reconnaissance du droit égal au plaisir, des notions de respect et de partage lors des relations charnelles. “8ème amour” voyait régulièrement des temps ouverts à tous sur différentes formes d’épanouissement, alternant conférences, forums, expositions artistiques, lectures de nouvelles érotiques, stages d’écriture, temps de massage, groupes de paroles, etc.

Pleasure-State

Cette extrême liberté participait d’un cercle vertueux porté sur la reconnaissance de l’individu, de ses choix et de ses responsabilités. Ceci n’allait évidemment pas sans des devoirs réciproques. Ainsi un séjour sur “8ème amour” se gagnait après une certaine reconnaissance par le Cercle des Sages, régulièrement remis en question. Une dérive significative amenait l’individu à passer un séjour sur Terre, avec un certain quota d’heure passé à restaurer l’environnement. Ceci revenait à dédier moins d’heures aux plaisirs, moins de temps pour soi, et donc plus de temps aux autres. Les citoyens ayant du mal à se réinsérer étaient incorporés dans des programmes plus structurés, dont l’investissement personnel envers la société s’étalait sur du plus long terme.

Destructeur

Quelques adversaires de cette politique sociale, accompagnés de réfractaires à cette nouvelle société avaient choisis de fuir au-delà de la galaxie de l’Hire, et reconduisaient des règles plus archaïques, centrées sur le pouvoir et l’argent. Des colons exilés sur Terre avaient d’ailleurs été capturés et utilisés comme esclaves. D’autres, dans des batailles situées aux confins de notre galaxie, avaient été blessés par leurs nouvelles armes, comme l’AK-n69 qui endommageait le système orgasmique, ou les batteries de missiles castrateurs.

Fort heureusement ces cas représentaient une part infime du système Europunie. Sur Terranova, le 6ème astre, La nouvelle éducation portait ses fruits, amenant par exemple les jeunes hommes à devenir familier de l’orgasme prostatique. Les femmes, de leur côté, étaient devenues majoritairement “fontaines”, ce qui permettait également de faire remonter le taux de fertilisation dans la société (le Professeur Griffenburg avait en effet permis d’extraire de l’éjaculat féminin les hormones  dopant la fécondation).

Le plaisir avait quitté cette vision consumériste pour intégrer un mouvement réellement volontaire et actif par les individus. Les librairies s’étaient ainsi recyclées en plaisirothèques, où l’on pouvait notamment emprunter des accessoires sexuels pendant un temps.

Print_your_dildo

Godes, vibros, livres érotiques ou encore objets S/M … Les imprimantes 6D attiraient beaucoup en ce moment : facilitant l’impression de sextoys 3D à la maison, elles pouvaient associer le goût, le toucher et l’odeur à la création produite. Les modélisateurs morphologiques étaient également en vogue, détectant finement la localisation du point G ou de toute zone érogène.

Sur le complexe, Celeste et Cobalt avaient le choix entre différents lieux dédiés aux plaisirs du soir. En ce dernier joydi soir, la soirée “bots” du club “Au-delà des limites” était l’occasion de s’ébattre avec la dernière génération de robots sexuels, dotés d’une intelligence sensorielle novatrice.

bot2

Transformables à volonté tant sur le plan physique que celui du genre sexuel, ces robots s’adaptaient à vos envies, rendant les variations en matière d’hétérosexualité, de bisexualité ou de transsexualité tout à fait possibles. Si Cobalt souhaitait ce soir-là un torse musclé surmontant des lèvres vaginales délicatement charnues, le robot hyper-empathique savait se moduler à la demande. Bien sûr, l’endurance de ces nouveaux partenaires était quasi infinie, ce malgré une approche tactile et sensuelle étonnamment proche de l’être humain.

Leurs capacités de se métamorphoser immédiatement restait encore surprenante et laissait la part belle aux fantasmes : Cobalt avait ainsi eu l’occasion de faire l’amour plusieurs fois avec le clone de Scarlett Johansson, et ce jusqu’au bout de la nuit… Le caractère même des droïdes était programmable, donnant lieu à des relations très tendres ou encore plus sauvages avec ces êtres artificiels.

bot3

“Au-delà des limites” offrait plusieurs dancefloors de qualité, désormais éloignés de la musique commerciale peu variée. La danse était devenue une composante majeure comme expression personnelle et les cours donnés dans ces lieux portaient leurs fruits après des années d’efforts. Les DJ, diplômés des plus prestigieuses écoles de Terranova, picoraient régulièrement des titres d’anciens courants comme le jazz, la soul ou encore la worldmusic.

La décoration de ces clubs s’était grandement améliorée également. Des bustes d’hommes et de femmes nus parsemaient les couloirs, des tableaux de maître et des hologrammes donnaient à voir des scènes érotiques autour de tables et fauteuils aux couleurs chatoyantes. La femme était enfin mise à l’honneur autant que l’homme dans ces lieux, et pouvait goûter à des mets visuels variés. Bougies, rideaux et fleurs égayaient les lieux, emplis d’encens fruités.

SM_futur

Ces lieux libertins avaient atteints une réelle dimension artistique, où se retrouvait l’empreinte des collectifs gestionnaires. Chaque club était désormais tenu par un groupe d’individus, bénévoles et impliqués, permettant ainsi de réduire les coûts pour le public (ce dernier devait s’acquitter d’une adhésion annuelle modique, complétée en partie par les impôts républicains, et accorder une journée de bénévolat par année céleste au club). Faire partie des gestionnaires supposait d’être polyvalent, d’accompagner le public dans sa découverte, d’être dans le don et donc, par la même, de recevoir des autres.

Tout était fait pour profiter de la soirée : danse, coins “lounge”, salles de projection, bassins dynamiques, couches drapées de soie, et même couchettes “after” autorisant le repos après les ébats de la soirée, en toute sécurité (sans devoir ainsi rentrer chez soi sous l’effet d’une substance euphorisante).

S’y rendre ou en revenir était facilité par le service de conavettage libertin, qui favorisait la rencontre d’autres partenaires à l’aller et au retour du club, dans des conditions également plus “secure”.

woman_and_bot

“8ème amour” stationnait du côté ouest de Terranova, proche du lac bleu. La chambre de Celeste et Cobalt disposait d’un balcon vitré offrant à voir l’étendue de gaz en bas, et les astres à proximité. De quoi avoir bien des idées d’évasion…

Ce soir Celeste s’était sauvagement excitée tout au long de la journée avec le bot sosie de feu Ethan Hawke. L’envie était plus à la tendresse ce soir avec son homme.

Les drones sexuels stationnaient près du balcon, attendant l’autorisation d’activer le mode exhibition de la chambre. Cobalt, d’humeur coquine ce soir, se pencha alors sur son bracelet, appuya sur le petit bouton rouge et, après un regard porté au drone le plus proche, plongea son visage entre les seins de sa belle…

Quitter la version mobile