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Attendre et savoir …

NXPL Attendre savoir 01

J’ai attendu tout ce temps cet instant.

L’instant où il franchirait une porte, n’importe laquelle, pourvu qu’il apparaisse enfin.

Contempler son corps qui n’est qu’envie, cette envie que je m’évertue à faire naître, l’attiser, pour atteindre ce paroxysme douloureux du désir, que je connais si bien avec lui.

Lorsque ce désir habite et ronge mon ventre d’une fièvre que rien ne peut apaiser, à l’exception de sa caresse, de sa prise, toujours douces, subtiles, en prémisses, puis, immanquablement, rageuses, impitoyables, féroces en conclusion.

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Il est là, dans cet obscur qui nous enveloppe, ajouré d’un faible rai mais suffisant pour croiser la flamme de son regard, telle que je l’ai toujours connue, aimée, brûlante, rougeoyante, vive…

Non, pas de surprise…

Ma respiration, déjà haletante, s’accélère lorsque je perçois son odeur, mêlée de sa fragrance, de ce parfum mâle qui n’est qu’à lui.

Je suis déjà étourdie de cette enivrante griserie.

Sa main est encore sur la poignée de la porte, lorsque nos regards se toisent, se défient, tels deux gladiateurs prêts à livrer un combat acharné, sans pitié ni demi-mesure.

Un combat qui, je le sais, va être long et sans merci.

Il la referme puis, après un bref instant, fond sur moi, saisit d’un élan mon visage entre ses mains, si douces, si chaudes, plaque sa bouche vorace contre la mienne, donne la première estocade.

Sa langue darde contre mes lèvres, les force, sans que je ne lui oppose la moindre résistance, impatiente de retrouver enfin le goût incomparable de sa bouche, de laisser son souffle l’envahir telle une tempête.

Son baiser est immédiatement puissant, possessif, sa langue s’enroule rageusement autour de la mienne, la caresse, l’agace de sa pointe, l’aspire et mon corps se livre contre le sien.

Dans un abandon total, mes seins déjà lourds, durs, se pressent contre son torse, le caressent en frôlements.

Mes mains arrimées à sa nuque, fusent dans ses cheveux, ma bouche insatiable s’offre toujours à sa prise, l’accueille en un éternel recommencement, au gré de ces délicieux picotements qui parcourent mon épine, portent mes hanches contre son bassin pour recevoir le contact si dur de sa virilité qui se glisse entre mes cuisses, toutes aussi offertes.

Je défaille déjà et pourtant la bataille ne fait que commencer.

De ses lèvres si douces, il goûte à la passion de mon baiser. De sa langue terriblement audacieuse, il charrie au creux de moi un torrent ivre. De ses mains fauves, il s’empare de mes courbes, en redessine les contours dans la pénombre, en tortueuses arabesques, déchaînant mes soupirs…

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Mus par une force qui nous domine, nos pas nous attirent inexorablement contre ce mur. Je ne sais des miennes ou des siennes quelles mains ôtent sa chemise blanche. Mais ce sont mes doigts qui courent maintenant sur son torse. C’est également ma bouche qui embrasse son épaule pour lui procurer ce frisson qu’il aime tant, mes dents qui mordent sa peau pour en éprouver la réalité.

Sa main ferme glisse alors sur ma cuisse, de plus en plus haut, en une lente et vertigineuse progression.

La pulpe de ses doigts affleure à la lisière de mon ventre, les miens prisent la toile de son pantalon, jouent avec les fermetures qui cèdent sous l’ardeur du désir. Le mien…Le sien…

Il gémit, sent mes doigts saisir, empoigner son sexe qui palpite de sa veine, qui se fait si dur au creux de ma paume, ma paume qui le découvre, le flatte et le caresse de toute sa longueur, alors que ses lèvres prolongent notre baiser, que nos langues deviennent totalement impudiques.

Il se fait plus impétueux, plus autoritaire. Ses mains, l’une après l’autre, enlacent la rondeur de ma fesse, celle de mon sein, en une prise ferme, électrisant ma peau, menant ma main à affermir sa caresse autour de son sexe.

Le mur est notre refuge, une butée, si bien venue, pour soutenir notre ineffable étreinte, qui se forge en flashs dans nos esprits en flammes, qui s’incruste déjà sur nos corps impatients.

Je sens son corps plus fort contre le mien, je suis nue, aussi nue que lui. Sa hampe, de toute sa longueur, épouse ma fente, chaude et humide. Le mien s’abandonne un peu plus, glisse sur son gland, qui fraye entre mes cuisses, qui les ouvre largement.

Oui, mon corps s’accroche follement au sien, mes bras s’enroulent autour de son cou, les siens me soutiennent lorsqu’enfin, cédant à ma supplique silencieuse, il vient en moi.

Oui, il vient en moi, brusquement, complètement, telle une évidence.

Il m’enveloppe de son corps et ma fente s’ouvre pour le prendre en moi, mes seins, pèsent encore sur son torse en caresses. Mes lèvres volent une folle morsure sur son épaule, à laquelle il répond d’un puissant coup de reins, précipitant nos corps éperdus sur le mur, encore et encore, de plus en plus vite, de plus en plus fort.

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Oui…

Nous n’en avons pas assez.

Nous n’en avons pas fini de nos corps, lorsque ses mains englobent mes fesses, les caressent, leur promettent plus cet « encore », lorsque son sexe s’enfonce de nouveau en mes chairs qui se resserrent, que son bassin vient furieusement à la rencontre de mes hanches qui l’épousent.

Je prends sa bouche de nouveau, jouant de nos langues, je suce doucement la sienne, mordille sa lèvre inférieure, provoque son rugissement. Et il ne s’arrache à notre baiser que pour m’avouer d’un souffle que la chaleur est si incandescente dans son ventre, qu’elle irradie entre ses cuisses, qu’il veut encore chaque parcelle de moi.

Subitement, il se retire, s’éloigne et la morsure du froid se fait instantanément sur ma peau.

Il pose mes pieds à terre, m’ordonne de me retourner, de plaquer mes mains sur ce mur, de me cambrer, de m’offrir à lui.

Je m’exécute…

D’un gémissement rauque, il découvre le spectacle de ma croupe, tendue, effrontée, que je veux la plus indécente possible.

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Je le regarde, je regarde son visage, d’une provocation par dessus mon épaule. Il y répond d’un sourire carnassier sur ses lèvres, de ses mains caressant mon dos, de ses doigts sillonnant mes fesses en griffures, plongeant inexorablement entre mes cuisses avant qu’il ne saisisse de nouveau son sexe, humide et brûlant, en caresse ma peau intime, au creux de mes fesses puis le long de mes lèvres gorgées de désir.

Éveillant inlassablement mes gémissements, qui brisent à nouveau le silence feutré, bourdonnent à mon oreille tant ma conscience est happée, pour seulement laisser mon corps ressentir, dicter sa Loi, soumettre ma volonté à la sienne.

Mon déhanché ondule alors, pousse vers lui, contre sa peau, telle une réponse et une invitation mêlées, pour le chercher, pour lui avouer que je le veux en moi. Il comprend et sa réplique ne se fait pas attendre.

Son sexe darde de son gland à mon orée. Je le sens si dur, de toute puissance. Dès qu’il me pénètre, une onde aussi douce qu’électrisante me parcourt, remonte le long de ma colonne, se conjugue avec la chaude caresse de ses doigts, contraste avec le froid de ce mur qui me soutient sous son assaut profond, mes mains en appui, ma poitrine écrasée contre sa paroi.

Oui, ses mains dans mon dos, sur ma nuque, puis agrippées à mes épaules, me faisant sentir sa prise à l’extrême limite de mon intimité. Oui, profonde, plus impitoyable que jamais.

D’un élan, sa queue parvient au fond de mon ventre, m’arrache un cri, y demeure un instant, alors que ses doigts s’enfoncent simultanément en empreinte dans la chair de mon dos, en forcent le creux jusqu’à la chute de mes reins, pour mieux saisir mes hanches, que son souffle haletant se répand au creux de ma nuque.

Mon corps ploie alors en son entier sous ses lentes allées et venues, en coups de reins amples, précis, coulissant dans ma fente inondée, me répétant, comme un leitmotiv, ô combien il aime me prendre ainsi, m’avoir soumise à l’extrémité de son sexe qui m’emplit et me possède, me savoir sous sa totale emprise.

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Ses doigts s’enroulent autour de mon cou, le serrent, l’attirent à lui, tournent sans douceur mon visage vers le sien, sa bouche reprenant possession de la mienne, en un baiser follement érotique.

Sa langue joue de sa pointe avec la mienne, l’attise, comme lorsqu’il en titille mon rubis, l’agace, le provoque et le lèche, pour me rendre encore plus folle de désir.

Il me comble de son souffle ardent aussi fiévreusement que sa verge continue de me submerger sans trêve, accélérant le rythme de ses incursions, déjà moins contrôlées, plus sauvages.

Je sens sa main écarter mes fesses, certainement pour admirer son exploration, mesurer sa progression. Il enfonce alors violemment sa verge en moi jusqu’à la garde, me murmurant d’une voix dure « prends, prends la, tu aimes ça, n’est ce pas? ».

Je n’y réponds que d’un oui en cri, mes autres mots restent étouffés dans ma gorge. Mon corps, plus éloquent, précède son futur assaut, s’empale sur sa hampe et le temps cesse un instant sa course au plaisir. Je la sens alors de plus fort, large, longue, si dure. Je savoure d’un gémissement et la laisse reprendre son rythme ravageur, me transpercer, jusqu’à couper mon souffle, jusqu’à ne plus laisser le moindre espace entre nos peaux, son pubis caressé de mes fesses qui s’y plaquent, jusqu’à sentir le fouet de ses bourses pleines.

En cet instant où, aux confins de la  vallée de la petite mort, lui et moi sommes au bord de son précipice, lorsque nos corps nous échappent et s’égarent, lorsque notre conscience s’évapore en volutes de plaisir,

Je veux qu’il sache…

Je veux qu’il sache qu’il peut m’affranchir de toute raison, me soumettre à ses folles ardeurs, tout prendre de moi, embraser mon corps en son entier, faire de moi sa fervente, pour me posséder sans tabou ni limite.

Alors,

Je le lui fais savoir…

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