Tout d’abord je tiens à remercier le créateur de ce site qui contient beaucoup d’informations dans plusieurs domaines et qui est sensibilisé par le sujet “handicap et vie sexuelle”. Suite à un accident de voiture, j’ai été touché au niveau des cervicales inférieures et vis en fauteuil roulant manuel depuis.
J’ai une auxiliaire de vie le matin et le soir pour m’aider et travaille dans le domaine de l’informatique en tant que webmaster. J’aime sortir, recevoir des amis, m’instruire, blaguer etc , j’essaie de vivre un peu comme tout le monde.
Cependant, dans notre société où tout doit être normalisé, je ne peux rencontrer de femme qui m’accepterait comme je suis et n’ai pas de vie sexuelle, sauf payante et vous connaissez certainement le coût! Pouvoir contempler une femme, ses formes, sa silhouette, son visage, ses cheveux est précieux et très sensuel, mais finalement c’est comme admirer une peinture derrière une vitre. Ne vaudrait-il pas mieux, lorsque le handicap vous touche, perdre en même temps la vue et la région du cerveau correspondant aux émotions…
Alors les gens pourraient répondre “mais il y a des sites de rencontres spécialisés” non ? Certes, il y en a, mais ils sont très chers et surtout composés de personnes d’Afrique ou des pays de l’Est généralement, qui usurpent des photos, qui vous font miroiter tout un tas de jolies choses, mais qui ne sont là que pour obtenir de l’argent. On se fait piéger une fois et on ensuite abandonne ces sites…
Par manque d’informations, être en fauteuil roulant fait toujours peur et fait fuir. Malheureusement, j’ai l’impression que pour la grande majorité des gens, quand on est en fauteuil, il va de soit que l’on n’a plus sa tête non plus et que l’on ne peut pas avoir de relations sexuelles. c’est une frustration que je ne souhaite à personne.
La société évolue peu à peu dans ce domaine et les personnes handicapées seront peut-être un jour vues différemment… Je serais malheureusement surement mort d’ici là. Tant mieux pour les futures personnes qui vivront avec un handicap comme le mien.