Vous aimez les histoires d’enquêtes policières, la science fiction et l’érotisme ? Vous allez être content(e)s alors de ma nouvelle critique ! 23 ème siècle, tous les hommes ont disparus, il ne reste que des femmes et l’acte sexuel est devenu passible de prison, un délit appelé “Ignominia” combattu par les Fox Trackers, des femmes flics entrainées pour faire la police de la morale.
L’histoire est centrée sur Deborah Lick, l’agent 069, qui est là pour châtier les contrevenantes et les envoyer en prison. Et autant dire qu’il y a de la vicieuse dans cette bande dessinée de 102 pages. Ce monde décadent est peuplé de sublimes contrevenantes ayant des pulsions irréversibles de masturbation, sado-masochisme, cunnilingus, godemichet, et bien d’autres surprises.
Le ton est donné, il est traité avec un certain humour, le juste décalage qui ne rend pas la BD sérieuse mais plutôt amusante à lire, l’histoire est prenante, et développée en détail. Pour ceux qui aiment la SF, on retrouve quelques belles planches ambiance SF fetish dans un monde déglingué, définitivement low tech. Les amateurs apprécieront.
Les planches sont belles, en noir et blanc, avec l’impression de profondeur et les formes travaillées à la trame (points plus ou moins gros qui donnent l’impression de profondeur). C’est propre et clair. J’aime bien ce résultat graphique, qui excite ce qu’il faut. Ce n’est pas le genre de bande dessinée à lire si l’on est dans un endroit où l’on ne peut cacher les petites manifestations physiques qui apparaissent à sa lecture (je vous laisse imaginer, et cliquez sur les images de l’article pour tester !).
On voit que Juan José RYP maitrise son sujet, sa bande dessinée, Ignominia, est vraiment une belle œuvre, complète, érotique, détaillée, longue à souhait, avec une histoire construite sur toute la longueur et une fin, bien évidemment, sous la forme d’une belle surprise. J’aime et je lui mets la note de 4,5 / 5, je vous la recommande.