Domination et soumission, témoignages …

J’ai souvent l’occasion de parler avec des ami(e)s ayant une sexualité non conventionelle. Cela se termine très souvent en une discussion particulièrement intéressante permettant de comprendre les motivations, les désirs autour de ces sexualités et de nous entrouvrir un peu la porte afin de les comprendre et donc les respecter.

Aujourd’hui, je vais traiter le sujet de la domination et de la soumission par l’intermédiaire de deux témoignages d’amies. L’idée n’est ni de commenter, ni d’analyser ces témoignages mais de laisser s’exprimer deux points de vue pour que l’on puisse collecter quelques clefs de compréhension. Le premier témoignage concerne la domination et m’a été donné par une maitresse aguerrie. Le second témoignage vient d’une amie soumise depuis de nombreuses années.

Témoignage d’une maitresse sur la domination

La domination n’est pas qu’un loisir. C’est un véritable mode vie. Je ne m’imagine pas ne plus avoir de soumis. Bien sûr, j’aime le sexe avec un partenaire qui me serait égal, mais diriger une horde de soumis, c’est ce qui me plait !

J’ai appris la domination aux côtés d’un dominateur expert. Il m’a appris tout ce que je sais aujourd’hui : dominer, punir, récompenser mais aussi respecter mes soumis. Contrairement aux autres « fausses » dominatrices que l’on peut trouver sur le net, je prends mon travail à cœur. Je ne pratique par le « Money Slaving » ou autres choses payantes qui ruinent non seulement les espoirs mais aussi les porte-feuilles.

J’aime prendre mon temps avec mes soumis, leur faire comprendre mes désirs et les faire progresser vers la perfection qui me satisferait.

La domination va bientôt faire partie de moi depuis près de cinq ans. J’ai été formée en tant qu’apprentie chez un dominateur très expérimenté qui m’a appris les ficelles du « métier ». Mais être dominatrice n’est pas vraiment un métier, c’est plutôt un loisir à plein temps, voir un mode de vie pour moi.

Il existe deux grandes catégories de soumission : la soumission virtuelle et la soumission réelle. Les plus timides choisiront la virtuelle et les plus téméraires la soumission réelle. Ce sont deux univers différents mais à la fois tellement semblable. Il semble évident que la soumission réelle est beaucoup plus profonde et plus intense que la virtuelle. Pour ma part, j’ai déjà eu des contacts des deux genres, même si pour le moment je recrute beaucoup de soumis(es) virtuel(les)s.

Tout d’abord, il faut savoir que chaque dominateur agit différemment avec ses soumis. Certains poseront beaucoup de questions, d’autres demanderont des preuves, des séances « cam-to-cam », etc.  De manière générale, je dirais qu’il faut commencer par oser prendre contact avec un dominateur. Présentez vous, osez ! Plus la présentation sera originale, plus vous aurez de chance d’obtenir une réponse ! Ensuite ils vous poseront des questions. (Il faudrait peut-être déjà réfléchir à vos limites à ce moment là et en faire part à votre éventuel Maître). Vous entrerez à partir de ce moment en période Test.

Après la période de test le contrat d’appartenance est en vue. Normalement, chaque bon Maitre vous le fera signer. C’est un contrat qui vous lie à votre Maitre. Il sera symbolisé par le port du Collier de Soumission que vous porterez lors des séances ou tout le temps suivant l’avis de votre dominateur.

Je tiens tout de même à vous prévenir des arnaques possibles que vous pourriez trouver sur le net : Certain dominateur utilisent le « Money Slaving » littéralement « L’esclavage payant ». Votre Maitre vous demandera alors de le payer ou de lui offrir des offrandes. Attention donc aux arnaques.

Témoignage d’une soumise

J’ai toujours aimer être guidée , être au service des autres, être le jouet … J’ai rencontré il y a longtemps maintenant mon compagnon , et c’est en jouant que j’ai découvert la soumission. Au début, les jeux étaient simples. Se préparer et attendre car nous n’avions pas de portable. Il me laissait le matin de petites choses à faire, à porter… Ces jeux se sont alors développés au fils du temps. Le rituel est important, par exemple : prendre un bain. Je devais me caresser lentement sans précipitation, puis mettre de huile sur tout mon corps. Durant cette préparation le plaisir monte alors doucement. On visualise le plaisirs que l’on va lui donner et, en même temps, on est rempli d’un bien être, d’une excitation qui monte.

Je ne sais pas si les autre femmes vivent cela de la même façon, remarquez que le jeu est souvent simple. Je vais passer sur les effets du bandeau, Valentine l’a très bien décrit [ Note de NXPL : voir l’article suivant ]. Quand il entre à la maison, je suis souvent habillé d’une jupette en cuir, vinyle, latex, ou simplement nue sous mon tablier. Il a souvent le plaisir de me rhabiller pour mieux avoir a me déshabiller par la suite.

Le jeu prend forme très souvent quand il est près de moi, il me demande alors ce qu’il a envie. Il n’y a pas d’humiliation mais du respect et du plaisir. Je n’accepte pas la domination comme on peut lire sur bien des sites internet. Je ne sais pas comment l’expliquer vraiment mais la domination est une prise de pouvoir lente, qui est réalisée en douceur. Je me comportais comme la majorité des femmes: faire des taches ménagères de tous les jours mais avec un certain plaisir sous jacent.

Je pense que la domination est un état d’esprit. Le danger est de se perdre car on ne pense plus seule, on ne vie que par lui est c’est plaisant. La domination se vie, la plus part du temps, à travers les actes du quotidien. Une vie normale mais avec du sexe tout le temps, n’importe où, et à longueur de temps. Des murmures qu’il faut entendre car rien ne dois échapper pour le satisfaire…

Voila, merci à ces deux personnes pour ces deux témoignages très instructifs que je laisserais sans analyse volontairement. Vos commentaires, par contre, sont les bienvenus surtout si vous avez de l’expérience dans le domaine.