S’introduire en beauté
A l’occasion du lancement de son blog, Stella Tanagra m’ a proposé d’écrire un témoignage et quelques conseils sur la double pénétration.
Mais je vais commencer par faire une brève présentation de Stella Tanagra avant de lui laisser la liberté d’introduire le sujet SEXplicite de cet article. Stella Tanagra est écrivain, modèle de charme et blogueuse érotique. Elle dit qu’elle aime particulièrement les mots qui finissent en -ion : exhibition, transgression, excitation, érection, double pénétration. Ça tombe bien car la double pénétration est le sujet du jour et à la fois une bonne entrée en matière pour découvrir aussi l’état d’esprit de son blog que vous trouverez à l’adresse suivante : www.stellatanagra.com
Vous pourrez y retrouver ses galeries de photos érotiques, ses chroniques cinéma et ses scènes explicites, ses retours d’expériences sexuelles, la présentation de son livre « Sexe cité » (dont j’avais fait le test ici), la découverte de quelques acolytes bloggeurs (Desculottés, Charlie live show, le bisou, le petit playzeer, Flore Cherry…), et pleins d’autres choses bien coquines…
La suite est rédigé par Stella Tanagra et elle est le modèle des photos d’illustration de l’article.
Vous avez dit Double Pénétration ?
La double pénétration a souvent une connotation négative. Je compte bien la déconstruire ! Pornographie ? Dégradation de l’image de la femme ? Hégémonie misogyne dans le hard ? Boucherie humaine ?…
Je conçois qu’à la simple entente des initiales DP, l’on puisse déjà avoir mal et tourner de l’œil. Pourtant les mille et un chemin qui mènent au plaisir sexuel ne sont pas si manichéens.
Il est possible, je vous l’assure, d’entrevoir une autre approche de la double pénétration au nom du plaisir féminin et non d’un pseudo pouvoir masculin exercé sur les femmes (dans le Porno notamment). Par ailleurs, il n’est de lieu plus propice que le site NXPL pour parler de ce « nouveau plaisir » au sens « hors norme » du terme.
Ne nous leurrons plus, la double pénétration est un fantasme féminin (et masculin) plus répandu que ce que l’on croit. Quant au passage à l’acte, j’ose espérer donner un petit coup de pouce à celles et ceux que la tentation attise mais que l’angoisse refroidit.
Toutes les femmes sont conçues pour aimer la DP
Mesdames, vous avez une zone G ingénieusement située dans un endroit reculé de votre anatomie, à l’interstice de deux orifices dont la promiscuité donne des idées… Cette zone délicate et précise est sensible aux pressions qu’on lui prodigue à des cadences variées. Fine et discrète, la zone G est réceptive aux stimulations s’exerçant crescendo afin d’augmenter l’afflux sanguin qui gonfle vos ardeurs.
Sachant que la zone G, située dans l’axe concomitant de l’anus et du vagin, réagit positivement aux pressions, quelle technique peut optimiser son allégresse de sorte d’atteinte une réaction orgasmique portée à son paroxysme ? Je vous laisse deviner…
Modèle Stella Tanagra
Il n’est pas nécessaire de tourner autour du pot ni de passer par quatre chemins, seulement deux suffiront. Il ne s’agit pas non plus de se fourvoyer dans des interprétations sur un pseudo comportement féminin désirant se voir humiliée en étant possédée par tous les trous. Laissons ce sujet aux psychanalystes et soyons plus terre à terre.
Ce qui se joue dans la DP est en réalité très pratico-pratique. Si la DP est redoutablement jouissive, c’est simplement la conséquence d’une conception anatomique féminine spécialement étudiée pour atteindre des sommets lorsqu’elle est investie de la sorte.
Soyez ouverts car j’irai même plus loin. Les réels soumis (au plaisir féminin) dans cette pratique sont probablement les deux hommes. Non seulement ils se voient obligés de réaliser des acrobaties hurluberlues pour pratiquer la DP et ce, dans une promiscuité masculine parfois inconfortable avec comme seule motivation, celle de procurer l’extase à l’heureuse élue.
Les maîtres mots d’une DP réussie
Comme toute pratique qui sort de l’ordinaire, il convient mesdames, de s’assurer de quelques principes liminaires avant l’expérimentation.
D’une part il vous faut être irrémédiablement attirée par ce fantasme pour le réaliser dans un consentement sans équivoque.
D’autre part, pour réaliser la DP dans de bonnes conditions, il est indispensable d’être bien entourée pour ne pas être définitivement rebutée. La DP peut facilement déraper en horrible cauchemar tout comme vous transporter aux cimes du plaisir. La clef de voute pour osciller du bon côté dépend de l’alchimie des trois comparses qui doit se résumer en trois mots : consentement / bienveillance / confiance :
- Le véritable consentement, vous le ressentirez au fond du ventre quand vos pulsions ne vous laisseront plus d’autre choix que celui de passer à l’acte.
- La bienveillance, c’est celle de vos deux partenaires dont vous devez avoir la certitude qu’ils ne voient cette pratique qu’à travers l’optique de votre plaisir.
- La confiance doit lier les trois amants afin de créer une osmose sexuelle et une ambiance érotique favorable à l’expression du plaisir.
Encore quelques préalables sont somme toute indispensables avant de pratiquer la D.P :
- Avoir préalablement rempli les niveaux d’exigence personnelle suivants : Connaitre son corps sur le bout des doigts experts en masturbation. Être bien dans sa peau, aussi bien nue que dans des positions cocasses. Allez-y si et seulement si la sodomie est votre amie.
- Se munir de deux toy boys qui devront répondre aux critères suivants au-delà d’être des apollons à l’anatomie grandiloquente : être dévoués à l’écoute de vos désirs, décomplexés face à la promiscuité masculine et fougueux ou de manière plus triviale : en mesure de bander longuement.
- Préparer le contexte géographique et météorologique : environnement confortable et intimiste pour une décontraction optimale / conditions climatiques tropicales de façon à détendre les tissus organiques.
Je vous laisse maintenant passer aux travaux pratiques et n’oubliez pas de commenter l’article en partageant votre expérience, soit en envoyant un témoignage plus long par mail à Adam qui se fera un plaisir de vous publier si votre témoignage est intéressant pour la communauté de la #CULture.
Stella Tanagra
Une bonne façon de découvrir la double pénétration, si l’on n’a pas deux amants sous la main… si je puis m’exprimer ainsi… peut consister à s’aider d’un gode que l’on apprécie déjà en solo… un de ceux avec lesquels on jouit sans complexe… C’est ainsi que j’ai découvert cette pratique… parce que je n’avais pas deux amants sous la main et que, surtout, le mien n’aurait sans doute pas été à l’aise avec un autre homme…
Je comprends que ça puisse être difficile pour un homme de voir un autre homme bander à ses côtés pour la femme qu’il baise régulièrement, sans chercher à se comparer “merde, il est mieux monté que moi… !” ou “si je jouis avant lui” et la crainte sournoise qu’il fasse mieux jouir, plus fort sa partenaire.
Ce n’est pas bien d’évoquer ce côté “compétition”, mais le fait est qu’il est réel chez beaucoup.
Souvent, je me demande comment je réagirais dans un trio 2 femmes 1 homme, en n’étant pas “l’invitée”, mais celle qui reçoit. Bien sûr, que j’aurais la crainte qu’elle ait un corps qu’il l’inspire plus que le mien, qu’elle le suce mieux, qu’elle le fasse jouir plus fort que moi. Ce n’est pas la partie la plus glorieuse de ma personnalité, mais elle en fait partie.
L’utilisation du gode me permet aussi de varier les sensations… j’aime tout autant le sexe de l’homme dans mon vagin le gode dans mon cul que l’inverse… je n’ai pas une “combinaison” préférée, ça dépend de l’humeur du moment… ce que j’aime beaucoup, c’est le laisser manipuler le gode selon ses envies, ainsi je suis souvent surprise par les changements de rythme.
Et je confirme, la double pénétration, c’est ULTRA BON !
Merci de ce long commentaire plein de bonnes informations. Rien ne vaut le partage d’expérience et je confirme, le godemichet est top pour découvrir la DP sans pression 🙂
Effectivement, on n’a pas toujours deux bellâtres sous la main !
Au-delà de ça, c’est la question du triolisme et par extension du libertinage qui se pose. Tous les couples qui se questionnent quant à “franchir” le cap du libertinage, s’interrogent sur les points que vous évoquez judicieusement. J’ai le sentiment que pour un couple qui se lance dans le libertinage, c’est un peu l’épreuve du feu : ou ça passe ou ça casse. En effet, ça change beaucoup de choses dans la conception que l’on peut avoir de notre partenaire, de ses désirs, de sa liberté…
A propos de l’utilisation de sextoys en couple pour pratiquer la DP, je vous rejoins totalement! J’ai axé mon article sur la pratique de la DP avec deux hommes, cela dit, jouer avec son homme et un sextoy est utrla jouissif parce que l’on connait sur le bout des doigts son homme, son sextoy aussi (!), que l’on est en totale confiance pour se lâcher sans complexe…
Ma chère @pallilogienyc, c’est exactement ce que j’allais dire, si vous n’avez pas la possibilité ou l’envie de pratiquer avec deux hommes, effectivement le combo un homme un gode est excellent ! En plus, vous pouvez soit manipuler vous même le gode, soit laisser votre partenaire le manipuler 🙂
Ca marche aussi très bien avec un rosebuds ou un NJoy, certes il n’y a pas la longueur, mais la place prise par ce toy crée une pression au niveau vaginal délicieuse, pour vous comme pour monsieur !
Quant à voir la DP comme une pratique humiliante, je suis bien d’accord avec Stella, je trouve que c’est loin d’être le cas.
Au contraire, vos partenaires, ou votre partenaire et votre gode, sont là pour vos emmener dans un ailleurs, un abandon aux sens qui perso me fait chavirer !
Mais je crois que toute pratique peut être vue comme “humiliante”. Comme le dit souvent Renaud, la réalité est un choix de la perception.
A 17 ans, je trouvais que la position de la levrette était humiliante, comme une affirmation de la domination de l’homme sur la femme. Et, magie et puissance du mental, j’avais systématiquement mal dans cette position.
Et puis un jour, j’ai ouvert un kama sutra, j’ai découvert qu’on pouvait voir, envisager la sexualité autrement que dans un systématique rapport de pouvoir, qu’on pouvait voir la sexualité comme une danse de deux corps, chacun étant au service de l’autre pour explorer le plaisir, et j’ai arrêté d’avoir mal dans cette position, et j’adore la levrette 🙂
Il en va de même pour la sodomie, la fellation, etc …. Combien de femmes et d’hommes ne pratiquent pas telle ou telle chose parce que c’est humiliant. Changeons de regard, arrêtons de valider la guerre masculin/féminin, alors on pourra savoir si vraiment, au delà de notre conditionnement judeo chrétien, on apprécie ou pas telle ou telle pratique.
Quant aux jeux de pouvoir dans le cul, au lieu de les voir comme humiliant, voyons les comme des jeux justement, comme une théâtralisation de la plupart de nos rapports sociaux.
Et puis, du soumis ou du dominant, qui a vraiment le pouvoir à votre avis … ?
Merci à Stella et nouveauxplaisirs pour cet article, et vivement le prochain 🙂
Vos avis complètent parfaitement mon article. J’aime aussi m’essayer à la DP avec mon homme et un sextoy. C’est la manière idéale de se découvrir posément et sans pression et bien évidemment de pallier à l’absence d’un 2ème pénis !!!