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Témoignage et expérience Sexuelle : Mon Quatuor

Quatuor - expérience libertine - NXPL

Parfois, j’ai l’extraordinaire chance de vivre des moments suspendus. Souvent, je me dis qu’au soir de ma vie, j’aurai des souvenirs à égrener, des textes à relire, des images à faire défiler devant mes yeux, encore et encore.

Au soir de ma vie, je pourrai me remémorer cette soirée incroyable, riche de tous les êtres qui étaient là, pour leur plaisir et le mien. Une de celles où je me suis lâchée comme rarement je l’avais fait.

Elle tombait à point nommé cette rencontre, elle était prévue depuis presque deux mois, car faire coïncider les agendas de quatre personnes qui travaillent, qui ont des enfants et des obligations n’est pas chose aisée. Je ramais lamentablement pour me remettre d’une rupture amoureuse, ma nouvelle relation était encore fragile et pleine de doutes, j’étais submergée de travail, les choses étaient aussi compliquées au sein de ma sphère familiale.

Bref, ces moments de vie où les évènements s’articulent pour vous faire douter de vous, de ce que vous valez, de cette vie un peu extra-ordinaire que vous vous êtes choisie. Et j’avais bien besoin de lâcher prise, de mettre mon interrupteur sur off, de me reconnecter à mon corps.

Ils me l’avaient tous promis, chacun d’entre eux avec ses mots, ils seraient là pour moi, pour m’aider à décrocher, ils m’entoureraient de leurs bienveillances et de leurs envies. Je n’aurais qu’à me laisser aller et ils accompagneraient ma chute…

NXPL Quatuor 3

Elle d’abord, ma copine, ma presque jumelle dans sa trajectoire de vie, celle qui aime les livres plus que moi (ça existe donc?), celle qui dit de moi que je n’ai qu’un seul défaut: mon hétérosexualité farouche. Et eux, ces deux hommes que je ne connais pas, qui s’aiment entre eux, qui l’aiment elle, qui les aime eux…

Bref, pour faire simple, j’allais faire le quatrième as dans une soirée avec un trouple.

J’ai peur en fait, je n’ai jamais fait de rencontre de ce type sans amoureux à mes côtés, pour me regarder, pour me rassurer, pour me dire que je suis belle et aimée.

J’ai peur d’être l’objet sexuel de ces personnes, de les voir rester à trois, de rester seule dans mon coin, peur de les voir m’utiliser, que sais-je encore…

Par un coup de poker malicieux du hasard, deux jours avant la date prévue, je vais participer à un dîner, soit-disant amical mais qui partira vite en vrille (chuuuut ;-)), avec les trois protagonistes de mon quatuor, entre autres…

Du coup, je suis rassurée. il ne se passe presque rien entre les trois autres et moi, mais la petite phrase que l’un d’entre eux prononce (Tu ne perds rien pour attendre, tu vas prendre cher après-demain), ne laisse aucun doute sur les intentions de celui qui la prononce, ni de son comparse d’ailleurs!

Et le surlendemain, je suis là, bien présente, mon cerveau connecté à mon corps, les deux bien décidés à PRO-FI-TER. Plus de peur, ni d’angoisse, le cortex au taquet, le doigt sur le bouton de l’interrupteur.

Comment dire? Comment raconter? Comment trouver les mots?

Il parait qu’on a bu, il parait qu’on a mangé, il parait qu’il y avait de la musique et que les étoiles scintillaient haut au dessus du jardin. Je ne me souviens que de ces deux hommes entreprenants, qui m’enlacent et qui m’embrassent, qui me déshabillent (et qui me chipent ma culotte), sous le regard souriant et bienveillant de leur aimée.

Je ne me souviens que de ce vieux clic-clac qui s’est déplié comme par magie, nous accueillant tous les quatre avec un grincement inquiétant.

Je me souviens de ce 69 levrette, un qui vous prend, un qui vous lèche, enchanteur, mon amie, me caressant les cheveux, puis la joue, me disant que j’étais magnifique à regarder.

C’est moi qui l’ai embrassée. Il y a un moment où mon cerveau a dû fondre sous la charge érotique du moment, où il s’est dit “oh, et puis merde à la fin!”, et j’ai embrassé sa jolie bouche, ses lèvres si semblables aux miennes, j’ai mélangé ma langue à la sienne, et ma foi, c’était très très agréable, tellement qu’on a passé la soirée à recommencer encore et encore, et que je l’ai laissée caresser mes seins, les manger aussi…

NXPL Quatuor 2

Je me rappelle avoir été sodomisée sans la moindre douleur, d’en avoir joui infiniment, encouragée par ma belle amie (va-y lâche-toi ma chérie, tu es si belle), je me rappelle en avoir pleuré de bonheur, je me rappelle qu’ils m’ont tous pris dans leurs bras pour me serrer fort et me transmettre leurs belles énergies. Nous quatre enlacés en tas sur le clic clac.

Je me rappelle avoir sucé sa queue à lui, en compagnie de son amoureux, et de leur amoureuse, je me rappelle aussi avoir fait pareil pour l’autre amoureux, et c’était beau.

Je me rappelle cette toute première double pénétration vaginale, ma surprise, mon émerveillement aussi devant une telle source de plaisir (putain, ça existe une sensation pareille, c’est complètement dingue!). Je me rappelle de ce double cunni, deux hommes entre mes cuisses, et la bouche de leur bien aimée sur la mienne, l’orgasme qui me foudroie.

Nous lui rendons la pareille, ils la lèchent et je l’embrasse. Elle décolle, elle crie, elle feule même! Elle dit que c’est de ma faute, que c’est moi qui la fait partir comme ça, j’en suis ravie.

Je me rappelle de cette jouissance de chacun, de massages, de confidences à quatre sur l’oreiller, tard dans la nuit, tous imbriqués les uns dans les autres sous une couette pour nous protéger du froid.

Ils garderont pour eux les images qui les ont marquées, et je sais que mon sourire et mes éclats de rires en font partie, ils me l’ont dit.
Pour ma part, une image restera ancrée dans mon cerveau à jamais. Celle de nous quatre, discutant à voix basse, sous la couette, encastrés les uns dans les autres, leurs trois mains ensemble dans les miennes.

Et puisque je sais qu’ils me lisent: Comme j’ai aimé ce dérapage incontrôlé de nos quatre âmes fusionnées. Comme j’ai aimé tenir vos mains dans mes mains, comme je vous aimais tous les trois cette nuit là..

NXPL Quatuor 4

Quand je suis partie, il faisait jour.

Je suis rentrée chez moi, épuisée, mais j’ai été incapable de dormir correctement tant l’adrénaline continuait à se ruer dans mes veines.
La descente ce soir-là a été terrible, mais je ne regrette absolument rien, et je garderai cette première fois à quatre bien au chaud, dans mes souvenirs.

Dans “L’étudiant étranger”, Philippe Labro écrit que rien n’efface la première fois (“pas plus que sur le blanc immaculé d’un drap ne peut tout à fait disparaître la tache de sang d’une vierge qui ne l’est plus”)

Je suis d’accord, ce moment éphémère, qui ne se renouvellera jamais a toujours un goût particulier. Je garderai les cris et les rires, les confidences et les caresses, l’amour et l’amitié, et le goût fleuri des lèvres de ma belle princesse.

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