#11096
Hyménée
Participant

Bonsoir,

En parlant d’abandon de soi et d’homosexualité : j’aime aussi me baigner dans le fantasme lesbien. Je dis fantasme, parce que cela restera un fantasme. Je ne le vivrai jamais. Quoique …

Il m’arrive en pleine fournaise, de faire s’aimer cette femme image-fantasme avec cette femme sacrée que j’incarne alors corporellement.

Une espèce d’expérience ultime parmi d’autres, où le masculin n’est plus, s’est dissous, et où le couple pénétrant / pénétré se conjugue au féminin.

Vous l’avez compris : la mécanique est toujours la même : visiter ses fantasmes et s’en aider pour dissoudre ce complexe MOI réducteur de plaisir.

L’idée est de se baigner entièrement nu dans le principe féminin, de l’habiter totalement. Le principe féminin est vaste, et ne cesse de m’étonner par son évidence incontrôlable.

Je suis en fait très excité à l’idée de le pénétrer, en incarnant deux lesbiennes : l’une, mon corps accueillant, et l’autre, mon esprit pénétrant (c’est une façon vraiment très approximative de transmettre l’expérience. En réalité, cela ne se vit pas de façon aussi tranchée, car tout est fournaise. Tout devient fusion).

Regardez deux lesbiennes se faire l’amour : Quelle beauté !

Mais si je m’observe, moi, alors que je contemple la scène, je réalise que mon désir est de pénétrer ces femmes, moi, homme. Elles m’excitent. C’est automatique : je les veux.

Avec l’aneros, l’exercice est plus délicat : le décentrement de soi peut se vivre avec force d’évidence une fois qu’on y est, même s’il n’est pas évident de l’atteindre.

Imaginez-vous ainsi : alors que l’aneros est désormais vibrant en vous, que le corps s’est relaché, vous êtes devenu féminin. Vous accueillez votre amant.

Décentrez-vous légérement, et fantasmez (comme vous le pouvez 😀 mais en fait, c’est pas si compliqué 😀 ), que l’amant devient maîtresse. Vous savez, cette maitresse, cette femme idéale dont vous avez construit l’essence en vous tout au long de ces dernières années : ses cheveux (parfaits), ses doigts (parfaits), ses caresses (parfaites), son souffle (parfait), sa peau (parfaite), son sourire (sublime), ses soupirs, ses baisers, sa langue …

Ainsi, vous, corps glorieux féminin, vous êtes offrande à la plus envouante des femmes, que vous attendiez depuis la nuit des temps, que vous désirez depuis le premier regard, et qui est là maintenant à vos côtés, nue, chaude comme vous l’êtes, qui se darde de vous, vous cajole, vous aime comme vous l’aimez, et vous baise désormais.

Tendresse de l’aneros dans vos entrailles, fais ton ouvrage