#20521
nydor01
Participant

J’ai connu hier soir une session clé dans ma découverte de l’orgasme prostatique.
J’ai évoqué mes expériences passées, mes découvertes, les limites rencontrées et mes doutes, mais vraiment, hier je crois que j’ai fait une avancée déterminante.
Après toutes ces années (j’ai quand même la quarantaine bien tassée), je n’imaginais pas vraiment vivre une expérience qui, je le crois, va bouleverser ma conception du potentiel sexuel masculin, et bien sûr de mes propres capacités sexuelles : c’est comme un nouvel horizon dévoilé.
Ce que j’ai vraiment découvert – et surtout vécu – hier, c’est que la prostate a une réponse aux stimuli distincts de celle du pénis, que le plaisir qui en émane est réellement autonome.
En parler, le lire, le savoir, c’est une chose, le vivre s’en est une autre !

Donc, hier, je me suis installé pour une session qui a duré autour de 60 minutes (comme souvent, en fait).
Je commence comme d’habitude par prendre position avec les jambes à 45°, les pieds à plat, les mains le long du corps.
Je respire lentement, sans effort, pour trouver le calme. En général, cette phase est maintenant assez courte, j’atteins un niveau de relaxation et de concentration rapidement (quelques minutes). Mon niveau d’excitation est assez élevé, j’ai eu des images érotiques devant mes yeux durant la journée, et j’ai par ailleurs effectué durant le WE quelques exercices de Kegel qui ont mis mon anus en éveil.
Je commence alors la respiration profonde, ventrale, qui me permet d’éveiller doucement ma zone rectale. Après quelques minutes (je donne sans doute des indications de temps un peu arbitraires, car quand j’ai fini ma session, je m’aperçois que j’ai perdu la notion du temps !) j’accompagne ma respiration de contractions volontaires. Je procède de façon précise, à l’inspiration, je gonfle le ventre, creuse les reins, et pousse mon bassin vers le bas, comme si je voulais l’enfoncer, en même temps je contracte mon sphincter, puis je stoppe ma respiration.
De cette façon, je me suis rendu compte que je ressentais la contraction de façon que je qualifierai de verticale, c’est-à-dire que de l’anus en remontant dans le rectum. Et ce, sans doute jusqu’à la prostate, car je ressens alors dans la zone de contraction la plus haute un fourmillement.
Je tiens la contraction sans doute autour de 15 secondes, mais en fait, de ce point de vue, je m’adapte à mes sensations, ce peut-être plus long ou plus court. Ma contraction est forte, de l’ordre de 90 %. Ces premières contractions éveillent en fait la zone rectale. Quand je relâche ma contraction, je ressens un effet de chaleur, mais guère plus pour le moment.
Mon expiration se fait de la façon suivante : j’expire par la bouche, lentement, mais amplement, je creuse mon ventre ce qui a pour conséquence de faire remonter mon bassin. Pour moi, ce sont les mouvements internes au niveau de la zone rectale induits par l’expiration qui est primordiale. C’est toujours dans cette phase-là que je ressens le plus les effets dans mon rectum. En même que j’expire fortement, je pousse aussi vers l’avant avec tous les muscles de la zone rectale et du périnée. Ce qui a pour effet de mettre en contact les parois du rectum et d’ouvrir l’anus (enfin, c’est ce que je ressens).
Je ne contracte pas sur tous les mouvements de respiration, je pense que je contracte tous les 5 ou 10 mouvements respiratoires, ça me permet d’apprécier la progression de mes sensations, sans forcer les choses. J’accorde aussi une grande importance à la visualisation, c’est comme si je voyais toute ma zone rectale monter jusque devant mes yeux.
Au fur et à mesure, les picotements sur l’inspiration deviennent plus précis, plus localisés et concentrés, et à l’expiration, je ressens comme de petits flux de plaisirs qui partent de l’anus vers le rectum.

Tout ce qui vient maintenant est vraiment nouveau. Pour la première fois, sur un mouvement d’expiration, je ressens de petites palpitations au niveau de l’anus, comme des points de pulsions incontrôlées. Ces sensations remontent peu à peu dans le rectum. Toujours sur une expiration, j’ai la sensation que ma zone rectale durcit, j’arrive réellement à ressentir sa configuration, je sens ses parois qui s’écartent et se resserrent. Et alors, pour la première fois aussi (sensation unique, incroyable !), je ressens les contours de ma prostate, une zone circulaire comme une grosse pièce (en fait, elle me paraît énorme, toute la zone rectale me semble prendre des proportions énormes !). Je ne fais plus de contractions à l’inspiration, c’est fini, mon corps réagit tout seul. J’ai alors de fortes contractions involontaires du rectum, il me semble vraiment que les parois se dilatent et se contractent sur ma prostate dont la forme est incroyablement précise. Pendant deux ou trois contractions, les sensations sont très très fortes, la zone rectale et la prostate deviennent très dures, j’ai l’impression très nette d’avoir comme une pièce de métal chaud à la place.
J’ai des spasmes de toute la zone périnéale, et à l’inverse des fois précédentes, mon attention est comme attachée à cette zone. Je ne vois et ne ressens qu’elle.

Je crois que j’ai eu peur. Je ne m’attendais pas en fait à la force de cette réaction. Ce qui m’a vraiment frappé c’est la sensation de dureté comme quand on peut sentir la dureté de la prostate avec un doigt juste avant l’éjaculation par exemple. Sauf, que là, il n’y avait aucune action mécanique manuelle ou par le biais d’un objet, ni aucune éjaculation. Car, si j’ai eu un afflux de sang dans le pénis pendant ces instants, à aucun moment, je n’ai eu envie d’éjaculer. Par contre, j’ai eu comme une petite sensation de montée de liquide dans l’urètre, mais sans effet réel.

Après cette série de spasmes, je me suis calmé, puis c’est reparti encore une fois, mais en moins fort. J’étais troublé, décontenancé, et de fait, j’ai perdu ma concentration.

En fait, je ne pense pas avoir été au bout de mon orgasme, en raison de ma surprise, et de cette petite peur instinctive devant l’inconnue qui m’a retenu. Mais j’ai, a contrario, la sensation d’avoir ouvert une porte.
Par contre, je me demande comment se passera l’expérience avec l’Aneros, et notamment, s’il est possible de supporter sans douleur un objet dans le rectum pendant les contractions (les miennes étaient très puissantes).

Voilà, j’espère que mon témoignage sera utile.