#22155
aneveil
Participant

Merci pour toutes ces infos qui confirment en partie mes observations, mais vont m’inciter aussi à développer une sensibilité des tétons que je commence à pressentir.


@Nydor01

Alors faut-il comprendre qu’il y a encore un problème avec le plaisir sexuel en général, et, en particulier, quand il n’est pas relié directement à la procréation/copulation ? Quand bien même, où seraient la déviance ou la perversité alors que la prostate est un organe de la sphère sexuelle ?

Je ne m’attarderai pas sur la terrible régression sexuelle qui se répands actuellement, surtout chez de nombreux jeunes : Obligation culturo-religieuse de rester « vierge » pour certaines filles, avec passage obligé par la sodomie comme première sexualité ou reconstruction d’hymen, etc… De l’autre côté « Éducation sexuelle » par la pornographie pour des ados et enfants de plus en plus jeunes qui n’ont pas la distance pour comprendre qu’il s’agit de spectacle et pas de réalité, avec la croyance que l’éjaculation faciale, la performance et la brutalité font forcément partie d’une relation sexuelle normale…

Donc je pense qu’il y a toujours un très gros problème avec la sexualité en général dans notre société comme dans la plupart des pays du monde (ou la situation est parfois bien pire) et la fameuse « révolution sexuelle » des années 70 (qui a finalement abouti à un consumérisme sexuel, une marchandisation des corps et la pornographie) n’a finalement pas changé grand chose.
Tous les auteurs traitant de sexualité sacrée (et moi avec eux) sont d’accord là dessus : La libération de la femme (et « la libération sexuelle en général) n’a pas réellement aboutie en matière de sexualité dans la mesure ou c’est toujours une sexualité masculine basée sur la performance, l’orgasme et surtout une forme de prédation et d’égoïsme qui domine très largement. Idem dans la sphère sociale, les femmes qui ont « réussies » en politique ou dans les grandes entreprises, ne font finalement que singer les hommes dans ce qu’ils ont de pire, (les valeurs de profit, de croissance infinie et globalement de « réussite » par l’argent étant des « valeurs » essentiellement masculines, dans le versant le plus sombre du masculin)
Ces auteur(e)s constatent aussi que les femmes qui se sont « libérées » n’ont fait le plus souvent (dans une logique d’égalité) que reprendre à leur compte une sexualité masculine consommatrice, plus ou moins dominatrice et prédatrice où l’autre n’est finalement qu’un moyen d’assouvir des pulsions et où la qualité de la relation, l’amour d’être à être compte de moins en moins.
Avant on avait l’homme qui se masturbait dans le vagin de la femme pour se soulager et à présent nous avons aussi la femme qui se sert de l’homme, ou de l’autre comme d’un gode ou un sex-toy, dans les deux cas le partenaire se trouve chosifié et le plaisir aussi intense qu’il soit ne nourit pas pour autant l’être de manière satisfaisante.


@Nydor01

il est fort possible que l’orgasme prostatique implique une remise en cause de l’image de la sexualité masculine dans notre société, et dans l’esprit des femmes, qui à leur tour seraient confrontées à la manifestation d’un plaisir (et d’un orgasme) qui les dépasserait !

Je vois l’absence d’informations et de recherches autour du plaisir prostatique comme une évidente volonté (consciente et inconsciente) de ne surtout pas changer un modèle de sexualité mondialement hégémonique, ce modèle masculin se trouvant à la base des rapport de pouvoir, de domination, sociale, financière et politique.
Cela dépasse très largement pour moi la simple remise en cause de la sexualité masculine au sein des rapports de couple, donc je crois encore comme la plupart des auteurs qui se sont intéressés aux formes de sexualité sacrée (Tantrique, chamanique ou Taoïste) qu’une place centrale faite à une véritable féminité (dans tout ce que cela comprends d’amour, d’empathie et d’élévation spirituelle) au sein du couple, comme une reconnaissance de cette part féminine en chaque homme (idem, pour une part masculine en la femme) constituerai la plus grande révolution que nos civilisations pourraient connaître.

Désolé pour l’aspect philosophico-politique de la question qui me tient à cœur, mais je reviendrais sur les aspects plus pratiques, les méthodes et les conditions mentales menant aux orgasmes prostatiques « en mode licence libre » 🙂