#22941
fidelio
Participant

C’est chouette, la discussion est très intéressante.

Pour continuer sur le thème de la masturbation et de l’éjaculation, je garde en tête le fameux livre “the multi-orgasmic man” du maître taoïste Mantak Chia, qui dit en introduction que le fait d’éjaculer éparpille l’énergie sexuelle. Pour lui, c’est un gaspillage d’énergie. Il propose, au moment critique de la masturbation ou du coît, de stopper tout et d’appuyer fortement avec 3 doigts sur le périnée pour couper l’afflux de sperme. Cela aurait pour conséquence de renvoyer l’énergie dans la colonne vertébrale, de pouvoir continuer ainsi à faire l’amour à son / sa partenaire très longtemps, et d’accroître son plaisir. Je le pratique un peu de temps en temps, comme je l’ai dit plus haut, mais j’avoue qu’il y a un effet secondaire, c’est ce que les américains appellent “blue balls”. Cela congestionne les bourses et c’est un peu douloureux, gênant.

Ensuite, par rapport au jugement moral. Adam dit qu’il faut que la sexualité soit “équilibrée, positive et rayonnante”. ça ce serait dans le meilleur des mondes, et c’est sans compter tous les refoulements qui sont à l’œuvre quand la sexualité entre en jeu. on a tous une morale placée différemment, et la transgression de cette morale peut amener à une très grande jouissance (souvent suivie d’une aussi grande honte). La grande littérature est traversée d’œuvres transgressives (Marquis de Sade, Sacher-Masoch, Bataille, etc…) où le tabou a un rôle considérable dans le plaisir pris par les protagonistes et par les lecteurs. En ce qui me concerne, la recherche de l’orgasme prostatique m’a confronté à ma propre morale, et j’ai tiré de très grandes jouissances, et souvent de belles frousses, à la transgresser.