#23211
bzo
Participant

l’angoisse de la page blanche de l’écrivain…
la peur du trou de mémoire de l’acteur de théâtre…
la crainte du prostatomane, prostatolatre, prostatophage et prostatophile de perdre ses sensations …

j’en sors, cela n’a duré heureusement que deux jours, j’ai résolu mon blocage assez simplement finalement,
ma recette a été de faire comme si de rien n’était, comme si tout fonctionnait comme d’habitude,
je me suis même surpris à gémir, à ahaner, à râler aux moments où je savais que d’habitude je ferais tout cela,
je simulais en quelque sorte, je me stimulais plutôt en quelque sorte et cela a marché,
j’ai vaincu l’appréhension et le doute qui m’inhibait et ma pratique en est sortie enrichie, de nouvelles perspectives s’offrent désormais à moi

être à l’écoute de son plaisir,
c’est dans la pratique de notre discipline, mes chers condisciples prostatomanes, prostatolatres, prostatophages et prostatophiles, la clef de notre succès.
Etre à l’écoute de son plaisir, c’est en saisir les innombrables et constantes variations d’intensité et savoir s’y adapter.
L’intensité du plaisir diminue? On ralentit le rythme, on se fait plus attentionné pour saisir les moindres nuances, en faire naître d’autres comme d’éphémères bulles qui remontent à la surface et déjà ont disparues à peine écloses.

L’intensité du plaisir revient? Nous accompagnons, nous précédons même si on a été suffisamment alerte, le mouvement s’accélère, les hanches ondulent de plus en plus lascivement, des changements rapides de position et d’angles de pression sur la prostate, plus fort le masseur, plus vite le masseur! Petit mouvement latéral maintenant comme une feinte de Messi ballon au pied, sans cesse varier est une autre clef de notre succès, mes chers condisciples prostatomanes, prostatolatres, prostatophages et prostatophiles.

L’orgasme arrive? Dites-toi bien que le train express passe en gare sans s’arrêter, à toi de ne pas le rater, c’est le moment de lâcher tous les chevaux et de sauter à bord de ce monstre vrombissant au fond de tes entrailles, filant à toute allure, tanguant et tremblant frénétiquement comme s’il allait exploser à tout moment.

Etre à l’écoute de son plaisir, c’est dialoguer avec sa prostate.
Un dialogue intime, amoureux. Le plaisir naît et c’est mystérieux, cela tiendra toujours du miracle,
mes chers condisciples prostatomanes, prostatolatres, prostatophages et prostatophiles.

allez bonsoir