#23338
bzo
Participant

je suis tombé du lit, ce qui chez moi, est toujours un très bon signe.

A force de gigoter et de me tordre dans tous les sens, propulsé par mon hélice de masseur
la tête et une partie du corps ont finit par dépasser de plus en plus du lit,
au fur et à mesure que je glissais inexorablement,
la pensée qu’il faudrait que je réagisse, ré-émergeait régulièrement
mais était aussitôt emporté à nouveau par la furie des flots,
en ces moments-là, le plaisir était un capitaine fou à la barre
et il aurait pu y avoir tous les rochers du monde à quelques encablures de la proue, il n’en avait cure…

séance de plus ou moins 45mn. Les 30 premières se sont déroulées les yeux fermés,
j’ai redécouvert les plaisirs subtils de pratiquer ainsi,
certes les sensations sont moins vives mais aussi beaucoup plus subtiles et variées
et surtout il y a un vrai crescendo, une montée en puissance du plaisir, se concluant par le point d’orgue de l’orgasme.

Ces derniers temps j’ai peut-être abusé des séances yeux ouverts,
si j’osais une comparaison équestre pour les différencier,
yeux ouverts, c’est une chevauchée sauvage, un galop effréné sans selle où l’on fait corps avec sa monture
cependant les sensations sont assez monocordes, puissantes mais peu différenciées.
Dès la première pression sur la prostate je suis près de l’orgasme et ne m’en éloigne finalement peu,
c’est constamment orgasmique en quelque sorte, j’en ai peut-être trop abusé, cela explique peut-être aussi en partie mes deux crises-pannes de ces dernières semaines.

Yeux fermés, c’est une ballade plus raffinée, tantôt au petit trot,
tantôt on accélère, jusqu’à être au galop finalement,
la selle est en place, les sensations sont moins agressives, moins envahissantes, il y a une complicité tranquille mais néanmoins réelle avec la monture. Mille nuances, une palette aux couleurs variées, il faut être plus patient pour les ressentir.
Et surtout il y a cette montée en puissance du plaisir, je me rends compte que cela m’avait réellement manqué.

Le dernier quart d’heure a été le plus intéressant. Pris d’une soudaine inspiration, j’ai recommencé à alterner les moments yeux ouverts et les moments yeux fermés,
et là j’ai compris que c’était la bonne voie, qu’il y avait moyen ainsi d’unir les deux types de sensations.
Partir dans un galop yeux ouverts et à des moments stratégiques les refermer pour leur injecter de la nuance, de la variété, freiner un peu pour repartir de plus belle.
Ou bien rester les yeux fermés, mettre en place le délicieux crescendo aux mille nuances puis ouvrir les yeux régulièrement pour instiller des moment de fureur, de sauvagerie, instiller la puissance du galop et booster la montée en puissance comme on appuierait soudainement à fond la pédale de gaz d’un bolide.

Le territoire s’agrandit exponentiellement, ce n’est pas un simple ajout , ce sont des potentialités énormes de plaisir à explorer, j’en suis excité à l’avance, l’été va être chaud, très chaud.

Allez bonsoir