#23414
bzo
Participant

alors un petit rapport sur mes récentes expérimentations avec ce concept
de « yeux ouverts, yeux fermés, deux types de sensations, ne plus en former qu’un seul type en alternant ouverture et fermeture des paupières »

hier, deux séances assez décevantes, la première, je forçais les alternances à intervalles assez rapides,
trop rapides, ils ont eu avant tout comme effet de couper mes élans, de parasiter mes sensations,
trop c’est trop, est la leçon que j’en ai tirée.

La second séance, un peu échaudé, j’ai au contraire été trop timoré, alternant peu, trop peu
mais habité en même temps par l’envie tenace d’alterner plus souvent, sentiment d’impuissance et de frustration,
la séance a donc aussi été gâchée

et puis il y a eu la séance d’aujourd’hui, j’en sors, cette fois-ci aura été la bonne,
j’ai compris de quelle façon il fallait opérer
et cette session d’un peu plus d’un heure et quart aura été délicieuse,
sans doute à bien des égards la meilleure que j’ai eue jusqu’ici par la richesse des sensations,
leur puissance et leur variété renouvelées

mes théories se sont vérifiées totalement, on peut fusionner les deux types de sensations
et cela donne quelque chose de neuf d’une richesse et d’une intensité surprenantes

alors comment je m’y suis pris?
Je vais essayer d’expliquer tout cela.
Cependant un avertissement avant, c’est une pratique pour utilisateur avancé,
ou du moins qui ont atteint un certain stade que je vais essayer de décrire le plus précisément possible.

Nommons d’abord les acteurs principaux participant à cette fête secrète, à ce jeu délicieux.
La chair, cette bidoche imbibée de sang, de pulsions, de peur et de désir, le masseur , la prostate et le cerveau.
Mon propos concerne principalement ici le dernier cité, si votre cerveau quand vous êtes en pleine action,
n’est plus qu’un réceptacle genre éponge où viennent se déverser
toutes les sensations de plaisir montant de votre corps , que les pensées n’y sont plus que des éclairs brefs et rabougris, immédiatement happés et noyés par les flots, alors vous êtes prêts à éventuellement tester ce que je vais décrire si le cœur vous en dit.

L’astuce en fait, c’est de laisser traîner l’idée d’ouvrir et de fermer les paupières, à la surface des eaux,
un bouchon qui va et vient, qui disparaît un peu et puis qui ré-apparaît,
petit éclair bref et rabougri mais insistant, tenace, revenant,
une pensée qui bouchonne à la surface des eaux mais qui n’entraîne aucun action physique,
cela n’a pratiquement aucune influence sur la perception des sensations,
à peu près autant d’effet qu’un moucheron sur le dos d’un pachyderme.
Mais au bout d’un moment, ce bouchon qui traîne à la surface des eaux,
le corps va le prendre comme une balle au bond ,
vous voilà sans même que vous ayez enclenché l’action consciemment, pratiquant l’alternance désirée!
Mais vous pouvez aussi de vous-même de temps à autre enclencher l’alternance, je l’ai fait plusieurs fois, je n’ai pas attendu que le corps le fasse, j’ai simplement senti que c’était un particulièrement bon moment pour le faire, pour provoquer une sorte de virage en quelque sorte, provoquer une chaîne de réactions. Cela vient tout naturellement, on sent que c’est un bon moment pour le faire.

Testé aujourd’hui, cela a marché splendidement, j’ai hâte de recommencer.

Allez bonsoir