#23572
bzo
Participant

quelle délicieuse séance ce soir, j’en suis encore tout chose,
j’étais en mode mineur ces derniers jours
mais là je suis repassé en mode majeur!

j’ai vite compris que ce serait la cinquième de Beethoven qui sera exécutée ce soir
dès les premiers coups de pom pom pom pom contre ma prostate, le destin de mon plaisir était scellé,
l’orchestre philharmonique de Berlin était là, au grand complet, tous nus et fous furieux, pas un violon, pas une contrebasse, pas un triangle qui manquaient à l’appel de mes sens, tous là jouant parfaitement synchrone.

J’ai pris le temps tout de même de m’observer discrètement, subrepticement, j’avais trop envie de bien visualiser, de ressentir ce que j’ai qualifié plus haut de “lutte amoureuse entre notre part féminine et notre part masculine”,
et là oh combien a été mon étonnement de me rendre compte qu’une fois j’étais bien excité, bien lancé,
la part masculine semblait complètement disparaître, ne plus être personnifié que par ce bout de silicone noir enfoncé dans mon fondement.
Tout mon corps semblait désormais habité par une femme, une femme en chaleur et sans aucune retenue,
le moindre de mes mouvements, la façon dont je bougeais les hanches, la façon dont j’écartais les jambes, la façon dont je gémissais, tout, absolument tout semblait indiquer que ce corps était habité pour l’instant par une femme

Alors où est cette lutte amoureuse entre une part masculine et une part féminine,
si celle-ci occupe toute la place durant la séance?
Le fait est que pour que cette lutte amoureuse puisse avoir lieu, on doit parvenir à s’effacer totalement,
vider son cerveau, celui ne doit plus être qu’un réceptacle où viendra se déverser le plaisir
et laisser notre corps, la part réellement masculine en nous, ce corps d’homme,
festoyer avec cette part mystérieuse qu’il a le pouvoir de faire naître éphémèrement,
notre corps se dédouble donc et se fait l’amour,
et nous , nous, on peut être aux premières loges pour goûter le spectacle, restons aussi silencieux que possible
pour ne pas déranger les acteurs en présence et dégustons chaque décibel de ce divin festoiement de la chair