#24960
Jieffe
Participant

pauvre de nous, notre plaisir sexuel, pénien comme tu l’écris,
c’est à peine plus que la satisfaction d’un besoin physiologique

Pour toi qui connait des orgasmes tels que tu les décrit. Pour les autres, ça reste sympa, mais c’est vrai que ça me laisse toujours un peu un sentiment d’inassouvissement. Une impression qu’il manque quelque chose.
Il se peut tout de même que je te rejoigne dans quelques temps, c’est tout le mal que je me souhaite. 🙂

e plaisir sexuel chez la femme, il me semble,
va bien au-delà de la satisfaction juste de besoins physiologiques,

Et bien j’ai l’impression que le corps entier d’une femme qui jouit est un organe sexuel. Que tout son corps jouit. C’est un peu ce qui m’a emmené sur ce site, comment faire quand on est un homme pour approcher la jouissance féminine.

personnellement j’ai trouvé un équilibre sexuel, un certain épanouissement,
fragiles certes mais bien réels, je crois,

Tu sembles avoir des doutes. À te lire, ça semble assez évident. C’est cool en tout cas.

et même quand je regarde un film (et j’en regarde beaucoup car je suis cinéphile)
s’il y a une scène trop torride, trop suggestive,
je détourne le regard, je coupe le son, j’évite au maximum tout ce qui peut donner la trique
et éveiller le désir

C’est intéressant ce que tu dis. Il est conseillé maintes fois, et certains le racontent, qu’il leur faut des images érotiques, regarder du porno…etc pour arriver à l’orgasme prostatique. Cela signifie pour moi que tu es arrivé à un type de pratique complètement autonome, pleinement centré sur toi même, ton corps, tes sensations. Tu n’as pas besoin de te remémorer des souvenirs, tu n’as plus de contact avec d’autres corps, tu ne touches plus à ton pénis. Je dirais que c’est le graal, le sommet de la pratique, bien entendu pour ceux que cela satisferait. Je gage que certains n’ont aucune envie de renoncer aux plaisirs féminins. Je veux dire par là que ce n’est à mon sens pas une quête que chacun doit poursuivre, mais que chacun voit midi à sa porte, mais que c’est possible.
Je me souviens d’une conversation où l’un d’entre nous émettait l’hypothèse que par cette pratique nous pourrions devenir autonome dans le plaisir. Toi tu l’as fait.

ainsi mon énergie sexuelle est préservée au maximum pour le massage prostatique

Il me semble que l’on retrouve ça dans le tantrisme, si je ne me trompe pas.

pour échapper au risque de perte de sensations

Ça n’est pas certain. Et quand bien même cela arriverait, je pense qu’il te suffirait de stopper ta pratique quelques temps pour retrouver tout le désir, l’énergie nécessaire. Si une fois de plus on fait l’analogie avec les femmes, puisque ce plaisir se rapprocherait du leur, je dirais que c’est comme ça qu’elles fonctionnent. Il m’est arrivé de faire l’amour avec ma femme qui a perdu toute libido, alors qu’elle aurait pu s’en passer mais à céder à mes avances pour accomplir son “devoir”, et qu’elle ait apprécié. Je te livre presque textuellement ce qu’elle m’a dit après: “c’est con, parce que qu’est ce que c’est bon”. Voilà quelqu’un qui n’a plus d’envie, qui n’a pas vraiment envi sur le moment, mais qui retrouve toutes ces sensations après plusieurs mois d’abstinence.
Je ne suis pas certain que tu dois craindre une perte de sensation en maintenant le rythme de tes sessions, ni en les espaçant. Si tu finis par te lasser, espaces les, mais comme je te l’ai écrit plus haut, fais confiance à ton instinct.

elle me parait infiniment plus intéressante, plus riche,
que le cercle infernal du vide-couilles à la force du poignet

Pour la force du poignet, je te rejoins à 100%, en revanche, pour les rapports avec des femmes, je serais plus mitigé. Il y a le corps, la peau, les baisers…

mais ce n’est pas facile de se « remettre dans le circuit »
après plusieurs années d’absence dans le ring

Je ne suis pas d’accord. Quand tu débutes ta sexualité, cela fait combien d’année que tu as abandonné le ring? C’est un peu comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Et je pense que ta pratique t’a ouvert des portes sur une nouvelle sensualité que tu n’avais pas avant, qui ne peut qu’être bénéfique pour des rapports.

ah notre parcours est un éternel apprentissage
motorisé par des questionnements et des remises en question

Peut être aussi par un état d’esprit, la fatigue, les soucis…. Non?