bon, je me là suis posé encore 5mn puis j’y suis allé,
je suis retourné dans l’arène, les lions m’attendent,
près d’une heure, séance riche en sensations et riche en enseignements
dès le premier contact et durant une bonne minute,
mon orgasme de bienvenue au royaume du plaisir prostatique,
je l’adore, je ne me lasse pas de le répéter, il est si particulier,
avec le corps cueilli à froid, la prostate cueillie à froid,
moi cueilli à froid, elle, bref tout le monde,
c’est vif, frais, léger, pétillant comme du champagne
au bout d’un quart d’heure environ, une brusque inspiration,
j’ai tout d’un coup compris pourquoi après la séance extraordinaire
que j’ai connue il y a quelque temps, décrite plus haut,
pourquoi après donc, j’ai connu des pannes à répétition,
au point d’arrêter complètement dégoûté, frustré et inquiet
si je n’y arrivais plus,
c’était parce que mon corps désirait retrouver les sensations que j’ai connues ce soir-là,
cela m’a frappé comme une évidence
et donc j’ai commencé à nouveau à me pincer, à me griffer, à me tordre la chair
lentement, lentement, pas trop fort, nuançant les effets, les mêlant aux caresses,
et là c’est reparti sur les chapeaux de roue,
j’ai immédiatement retrouvé les sensations de ce fameux soir,
le plaisir tout d’un coup comme relevé par des piments extraordinaires, venus d’ailleurs
mes membres , mon tronc, mon bassin brûlant par endroits
comme si le plaisir y était un alcool fort avalé cul sec
techniquement pour illustrer un peu,
je me pinçais par exemple le bas du ventre et en même temps je me tordais la chair du haut de la cuisse,
cela créait deux zones de douleur diffuse près de mon bassin,
presque immédiatement je viens presser le masseur contre la prostate,
des ondes de plaisir s’élancent, semblent irrésistiblement attirées par ces deux zones,
en une fraction de seconde, une fusion s’opère, une mutation magique, la transmutation du plomb en or
c’est incroyablement vif et délicieux comme sensation cette mutation,
je presse encore plus fort la chair de mon flanc entre mes doigts, j’injecte encore plus de douleur,
je bouge un peu aussi le bassin, ce qui provoque des frottements supplémentaires à la surface de ma prostate
je remonte maintenant la main de ma cuisse, mi-caresse, mi-coup de griffe,
un assassin fouille méticuleusement mes entrailles avec sa lame de plaisir,
je sens mes tripes remuer, c’est violent,
je sens que j’entre dans une période “fais-moi mal, Johnny,Johnny”