#26786
Andraneros
Participant

Les questions que tu poses maintenant @jieffe marquent bien les progrès décisifs que tu as faits en matière de jouissance prostatique. Je pense sincèrement que tu es bien plus avancé que tu ne le penses dans ta progression vers l’orgasme prostatique.

Je dis toujours que les vagues de plaisir que je ressens ne basculent pas, mais peut-être ne basculent elles pas?… Peut-être que je dois chercher à faire grandir ces orgasmes que je ressens plutôt que de chercher à les faire basculer, comme lors d’un orgasme pénien classique?

Tu as lu les réponses que j’apporte régulièrement sur ce sujet (les nouveaux lecteurs du forum peuvent le faire, même très rapidement) et tu sais donc que ma réponse est très largement OUI.

La notion de bascule est un héritage de ton expérience antérieure de l’orgasme associé à l’éjaculation. Je serais tenté de dire que c’est la cicatrice que laisse le fameux « point de non retour » (en anglais PONR). Je résume très brièvement pourquoi :
• Quand on vit ses premières vagues de plaisir, on constate qu’elles se renouvellent bien au-delà des cinq à dix spasmes éjaculatoires,
• Quand le plaisir commence à devenir intense, on découvre qu’il est possible de le rendre encore plus intense, au-delà de ce qu’on imaginait avant de commencer son cheminement vers l’orgasme prostatique,
• Quand on devient capable de faire durer chaque vague de plaisir bien au-delà des dix à quinze secondes de l’orgasme avec éjaculation, on comprend que la durée du plaisir change d’échelle,
• Quand après une session on ressent pendant des heures des étincelles de plaisir prostatique, y a-t-il encore une bascule ?

Les seules situations, où on peut ressentir un effet de bascule, sont celles qui nous conduisent
• soit à une perte de contrôle corporel sous l’effet d’une jouissance insoutenable, tout en constatant que plus longtemps on parvient à garder un certain contrôle, plus la jouissance gagne en intensité,
• soit à une plongée dans un état de conscience modifié, quelque soit la forme que prend cet état.
Cet effet de bascule est cependant très différent de celui que l’on peut attendre à ses débuts parce qu’il n’est jamais le signal de la fin de la session, bien au contraire.

J’associe ce sujet de la bascule à un autre sujet régulièrement abordé, celui de l’effet libératoire de l’orgasme prostatique ; le point commun est qu’il n’y a le plus souvent ni bascule, ni libération. C’est une exemple des raisons pour lesquelles il est conseillé d’aborder les sessions de massage prostatique avec un état d’esprit différent de celui qu’on peut avoir pour une session de masturbation classique.

Lorsque vous avez un orgasme prostatique, est ce qu’il croit et atteint un sommet ‘explosif’ comme lors d’un orgasme pénien?

La réponse que je fais à l’aune de mon expérience est non. Mes sessions me procurent tantôt une succession de « sommets » orgasmiques entrecoupée de « vallées d’altitude » où le plaisir ressenti est moins intense mais très présent, tantôt un plateau orgasmique, succession ininterrompue et très rapide d’orgasmes qui forment en se superposant comme un brouillard de jouissance. Je dirais que pendant mes sessions je bascule dans la jouissance, mais que mes orgasmes ne créent aucune bascule en eux-mêmes.

Il me paraît très possible que nos amis qui vivent des orgasmes beaucoup plus physiques que les miens fournissent une réponse différente.

Bon cheminement @jieffe.