#28034
bzo
Participant

j’écris beaucoup de bêtises ces derniers temps,
enfin ce ne sont pas vraiment des bêtises,
j’expérimente beaucoup, c’est l’ébullition dans mon laboratoire,
tout le monde est très excité, tous les ingrédients sont là,
ils sont explosifs, ils sont très réactifs, les creusets bouillonnent de tous les côtés
c’est juste qu’il faut trouver encore les bons dosages, les bonnes formules

et en attendant, en attendant,
cela ne m’empêche pas de grimper au plafond,
je n’arrête pas, c’est devenu si facile, c’est devenu si puissant à chaque instant,

définitivement addictif, je peux le confirmer,
le plaisir à haute dose, cela rassasie mais quand c’est devenu si facile
alors il reste toujours un peu de place quelque part pour en rajouter une couche,
pour en rajouter une louche ou deux d’orgasmes

mon corps en veut toujours plus, il est insatiable, il en redemande,
c’est un vrai tonneau des Danaïdes, ma viande, ma bidoche,
elle adore frémir, frissonner, trembler, être secouée,
sentir les éclairs de plaisir qui la traversent, les vagues échevelées,
sentir ce pic enfoncé

oh oui elle aime cela, cette contraction qui fait plus vrai que vrai, plus vrai que nature,
j’en sens la moindre veine sur la hampe, la moindre courbure,
de cette pine célestement dure qui me laboure méthodiquement, consciencieusement,
comme elle est turgescente, comme elle est au fond de moi,
monter, descendre, dévier un peu de sa route, frotter, frotter,
toujours frotter plus, astiquage en règle, dérèglement des sens

j’essaie de me retenir de hurler mais c’est peine perdue,
en fait plus j’essaie de me retenir , au plus cela finit par sortir fort,
alors je laisse tout aller, mon dieu que c’est bon de s’entendre jouir comme cela,
ces râles qui semblent monter de tellement loin,
créatures des abysses émergeant du plus profond de mon plaisir,
elle sortent par ma bouche,
régalent mon oreille au passage et déjà s’évanouissent en fumée,
jusqu’au suivant

à peine ai-je fini de jouir en hurlant,
remis en route le film sur mon ordinateur que j’ai mis en pause il y a quelques minutes,
que j’ai commencé à regarder hier et qu’à ce rythme je ne finirai pas avant deux autres jours
quelques instants après déjà, je remets cela,
l’appel sauvage est dans mon sang comme un fauve affamé