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Epicture
Participant

Bonjour à tous.

Merci @andraneros pour ton retour d’expérience.

Il ne faut pas considérer que je qualifie le discours comme une erreur condamnable. Le discours est nécessaire, je suis bien placé pour le savoir. Il s’agissait de le nommer “bavardage” pour le mettre en perspective avec la pratique, l’action, pour faire apparaître un possible déséquilibre entre les deux. Il est probable que ceux qui ont des dispositions pour l’action, donc à contrario pas pour le discours, parviennent plus rapidement au plaisir prostatique. Mais, compte tenu que notre cheminement ne s’achève jamais, il n’est pas certain qu’ils ne rencontrent pas eux aussi, des obstacles tout aussi difficiles à surmonter que celui qui consiste à faire taire le bavardage intérieur. Et là un dialogue, avec eux même ou avec un autre, leur sera probablement utile.

Malgré le retour d’une belle vague, la houle ne s’est pas vraiment maintenu. Je mets à profit cet interlude pour pratiquer sous forme d’entrainement, sur conseils de @jieffe, quand je ne suis pas trop fatigué, et pour intégrer de nouvelles options à ma pratique : expérimentation de mes différents masseurs, respirations, positions…


@jieffe
et @andraneros, je n’ai pas bien saisi la technique du palais mou. Du moins, la deuxième partie. J’ai bien compris la première qui consiste à remplir la cavité buccale de sa langue sans laisser d’air, mais après j’ai l’impression que je vais m’étrangler avec ma langue. Pouvez-vous me décrire un peu plus précisément votre méthode.

Mon interprétation de la gorge serrée était très personnelle, mais je voulais attirer votre attention sur la possibilité d’une origine strictement physiologique. Parfois on met tout sur le dos du psychologique, alors on se prend la tête, mais on apprend qu’on a un truc qui n’est pas bien réglé, et là tout s’éclaire. On s’est tordu l’esprit dans tous les sens pour débloquer quelque chose qui n’était pas bloqué.

Si on se place dans la perspective d’une circulation d’énergie, perspective qui me semble très appropriée, j’ai plein de chose à découvrir, et à dire.

Comment, concrètement d’après vous se traduit cette circulation d’énergie ? Est-ce que la joie, le plaisir, la colère, la haine, l’amour, sont des mots qui désignent tous la même chose : cette énergie qui appliquée à un contexte, prend des formes différentes ?

Si je m’interroge, c’est parce que je suis régulièrement l’objet de spasmes abdominaux et thoraciques. Ces spasmes ont lieu à un moment bien précis : quelque chose comme du plaisir, de la joie, de l’apaisement profond, monte en moi, et subitement le spasme se produit parfois très violent, à tel point que ma nuque peut me faire mal. Il provoquent une sorte de remise à zéro de cette chose qui monte. Que ces spasmes soient à l’origine d’un plaisir, c’est pas très clair, je le vis plutôt comme une réaction de blocage. Mais à d’autres moments ces spasmes sont comme des appels de mon corps. Je ne sais pas comment les interpréter, ou si je dois y faire attention, ou m’en désintéresser. Pourtant je sens qu’il y a là clairement la manifestation de cette énergie qui bouillonne. Je ne sais pas si ces spasmes sont un couvercle, ou un trampoline. Le soir quand je porte un aneros dans mon lit et que je me met en position de pratique, mon corps fait des soubresauts constamment. Ma femme est informée donc il n’y a plus de problème de ce côté-là, mais j’ai parfois l’impression qu’ils me ramènent constamment à ma réalité corporelle, alors que mon être tout entier se laisse entrainer dans une sorte de voyage où il n’y a plus de distinction entre conscience et inconscience, éveil et sommeil, corps et esprit.

Peut-être aurez-vous des éléments qui me feront progresser dans la façon de vivre ces spasmes ?

Bon cheminement à tous