#30014
bzo
Participant

pour en revenir au découplage du corps en action,
laisser son corps entièrement mener l’action sans interférer

il ne faut pas imaginer que c’est quelque chose d’inné,
oh sans doute il y a quelques privilégiés qui ont cela dans le sang
et qui dès la première fois qu’ils s’y essaient,
y parviennent à pleine puissance

mais pour la plupart , moi y compris,
c’est un peu comme entreprendre un nouveau sport,
vous n’avez jamais couru, vous vous décidez un jour,
à la première tentative, c’est comme si vous heurtiez un mur dès les premiers mètres,
il ne faut pas croire cependant que ce n’est pas pour nous,
le second jour le mur nous heurtera après quelques mètres de plus,
le troisième après encore quelques autres mètres de plus
et ainsi de suite

jusqu’au jour où on sera à même de courir tous les kilomètres qu’on désire,
à la vitesse qu’on désire ou à peu près

il en va de même donc pour ce découplage,
à la première tentative, on heurtera sans doute le mur dès le premier instant
mais il faut persévérer et encore persévérer,
apprendre à sentir ce corps bouger, apprendre à sentir qu’il peut bouger sans nous,
sans nous interférant constamment

on peut se laisser aller,
se laisser aller en arrière sur les coussins,
se détendre, s’ouvrir, se laisser prendre dans les bras du plaisir
car le plaisir n’attend qu’une chose,
c’est nous prendre dans ses bras,
ne résiste pas, sens comme les vagues montent dès qu’on abaisse toutes ses défenses,
elles nous pénètrent de partout, elles s’insinuent partout,
aucune cellule de notre corps restera délaissée,
toutes seront caressées, choyées par le nectar qui monte de nos abysses