#30173
bzo
Participant

la magie de cet acte sexuel avec moi-même,
la magie de ces caresses, de ces contractions,
la magie de ce anuspussy,
la magie de ces doigts dans le beurre,
dans ma viande comme du beurre, du bon beurre,
le bon beurre de la crémière entre mes jambes,
baratté par mes doigts

la magie de cet amour,
on a cette énergie folle en nous,
cette énergie folle à allumer,
j’ai le feu entre les jambes,
un affolement délicieux et des gémissements de toutes parts qui montent

ce corps bouge pour moi,
cette croupe se cambre pour moi, ces cuisses s’écartent pour moi,
cela sent l’entrouverture entre mes jambes, cela sent la baillance entre mes jambes,
mes entrailles s’écartent comme la Mer Morte devant Moïse et son peuple
sous la poussée de ce piston de chair formé par la contraction, plus vrai que nature

que dis-je, mes entrailles s’écartent,
mes entrailles explosent plutôt sur son passage,
fondent sur son passage, se convulsent sur son passage
mais toujours cette incroyable douceur désormais,
cette onctuosité royale dans mes membres, dans mes organes, dans mon sang,
sillonnée de vagues plus dures, plus fermes, plus piquantes, plus pointues

je me griffe parfois, comme j’aime me griffer,
le plaisir est une brûlure,
là on le sent bien quand on s’enfonce les ongles bien fort dans la peau

j’aime,
je rends hommage à la vie,
à ses forces vives,
à la formidable animalité qui restera en moi jusqu’à mon dernier souffle,

la pure félinité qui se déploie dans mes caresses,
dans mes mouvements de croupe,
mes contractions glissent lentement vers leur proie
qui les attend en frissonnant d’excitation avant de se faire gober,
sentir ses crocs de part en part en moi, fouillant, déchiquetant ma chair

les crocs du plaisir sont d’une douceur à se perdre l’âme dans les limbes à tout jamais,
sa fourrure est chatoyante, parcouru de frissons
et m’effleure de partout constamment,
le plaisir va et vient en moi comme un grand fauve,
le libérer au bon moment, l’éveiller au bon moment,
s’arranger qu’il dorme au fond de nous le reste du temps
ouvrant de temps à autre un oeil, s’étirant un peu,
attendant son moment, attendant son moment pour bondir,

devenir sa proie consentante, offerte, ouverte,
prêt à l’accueillir dans sa chair,
prêt à lui offrir sa chair,
ne plus résister, se laisser aller,
sentir ma chair qui se déchire
et s’emplit de sa douceur riante, caressante,
me laisser déchiqueter par ses griffes, par sa mâchoire,
me laisser rouler par ses muscles puissants comme un pantin démantibulé

comme j’aime me sentir démantibulé,
comme j’aime me sentir pantin démantibulé entre ses mâchoires,
déchire-moi, lacère-moi, dépèce-moi,
vide mes entrailles, fais-en ta pitance,
les boyaux à l’air, que j’agonise ainsi longuement,
je suis déjà mort des milliers de fois grâce à toi
et j’en suis revenu toujours plus vivant,
toujours plus désirant,
toujours plus homme s’acceptant, se découvrant

la douceur de vivre,
la douce chanson dans mon sang,
chanson de geste, chanson épique, chanson héroïque,
le grand fauve tout de miel et de lumière,
cette douceur de vivre dans l’instant,
il faut se faire violence,
il faut accepter toute cette sauvagerie en nous
pour accéder à la lumière