Hello @Andraneros,
merci d’avoir remonté ce sujet !!!
Il se trouve que je réfléchis pas mal à cette question du masculin féminin, en particulier de par ma personnalité transgenre MtF (masculin d’assignation à la naissance vers féminin par sentiment intérieur et par choix). Je lis en particulier pas mal de réflexion théorique sur la question du et des genres, et ce que j’ai compris récemment c’est qu’une partie de cette littérature tend de plus en plus à contester les idées un peu stéréotypées sur ce que sont “le masculin” et “le féminin”, en tout cas l’idée que ce seraient des choses innées…Et plutôt à voir dans ce qu’on désigne par “plutôt masculin” ou “plutôt féminin” des traits de caractère, des traits de personnalité, des aptitudes personnelles plus ou moins distribuées dans la population humaine, mais sans être véritablement fonction du sexe biologique de la personne.
Là où ça nous intéresse, et où ça peut peut-être mieux nous faire comprendre certaines choses, c’est que peut-être finalement cette aptitude nouvelle au plaisir que beaucoup de garçons découvrent grâce au massage prostatique, ce n’est pas forcément une aptitude “typiquement féminine” au sens d’une aptitude donnée par le fait d’avoir un sexe féminin, mais plutôt une aptitude de l’être humain en général, qu’on a ensuite tenté de cantonner aux personnes de sexe féminin en vertu d’a priori sur la domination, la passivité, le fait d’être pénétré.e ou de ne pas l’être…
C’est une idée qui m’intéresse, parce que finalement je m’aperçois que cette façon “féminine” de vivre le plaisir, je la ressens dans mon corps masculin et avec mon esprit transgenre, mais d’autres personnes de sexe masculin, et avec un esprit masculin, la ressentent aussi, et pas moins fort, voire beaucoup plus…
Donc voilà, c’est un peu comme ça que je vois les choses aujourd’hui : des aptitudes au plaisir très généralement mais aussi très diversement distribuées, et pas uniquement en fonction des sexes, et qu’on a rangées sous des catégories de genre parce que ça servait des objectifs de domination (familiale, économique, politique…) en particulier patriarcale, et que progressivement on a intégré comme des aptitudes dues au sexe de la personne, mais qu’en fait beaucoup de personnes des deux sexes peuvent ressentir…
Désolée de démystifier un peu la théorie de la féminité plus apte au plaisir intense que la masculinité, mais cette vision des choses me semble beaucoup plus cohérente avec beaucoup d’expériences vécues, personnelles ou lues ici ou ailleurs…
Tout le meilleur en tout cas, beaucoup de plaisir !!!
Naomi