#30981
bzo
Participant

c’était comme un envahissement,
comme si une part de ma chair commençait à être envahi pour quelque chose d’une densité phénoménale,
je sentais d’une part ma chair normale, pas mal enivrée d’un côté
puis le début d’une morsure sublime dans un bout de moi-même,
c’était une sensation d’une telle absolue plénitude,
un bonheur tellement total avait envahi quelques centimètres carrés de ma chair,
je n’avais pas encore senti cela,
les autres super O, les super O au masculin
que j’avais eus par le passé, dévalaient comme une déferlante, un tourbillon,
emportant tout sur leur passage,
je tremblais comme une feuille, je convulsais, j’avais la danse de saint-guy,
ici, c’était comme si ma chair se figeait dans un moment d’éternité,
un moment d’extase d’une telle densité, d’une telle limpidité
comme si j’étais envahi par une sève sublime
qui prenait possession de ma chair,
que j’en fus désarçonné à chaque fois pour l’instant

c’est arrivé deux, trois fois, c’était trop pour moi malgré toute mon expérience
mais depuis je parviens encore plus à me lâcher,
oh comme j’arrive à me lâcher!
c’est sublime comme j’arrive à me lâcher, à me laisser aller, à me laisser emporter
et avec juste quelques gestes, quelques effleurements, je suis déjà tellement loin
et je parviens à rester longtemps très très loin sans bouger ou à peine

je me prépare pour ces nouvelles vagues monstrueuses d’un type que je n’ai pas encore connu,
le mot monstrueuses pourrait sous-entendre une violence
mais ce fut tout le contraire,
c’est cette douceur qui est déjà totalement en moi,
les milles et une variations de ce nectar, de cette onctuosité
mais à un niveau de densité, à un niveau d’onctuosité,
tel
mais tel,
c’est arrivé il y a des semaines,
cela n’a duré chaque fois que quelques secondes
mais je porte encore dans ma chair une trace, leur souvenir

je m’y prépare définitivement,
de tout mon être
je m’y prépare définitivement de tout mon être,
j’ai goûté du bout du bout du bout de la chair
à une félicité dont je ne soupçonnais même pas l’existence jusqu’à ce jour
et ma chair en porte encore la trace des semaines après,
je la veux partout en moi,
partout , partout, pour de longues secondes, je la veux en moi,
qu’elle me pénètre, jusqu’au fond de l’âme
que je sois pétrifié d’extase et de langueur jusqu’au plus profond de l’être