#31078
bzo
Participant

seconde séance au milieu de la nuit

j’étais en train de me faire l’amour,
je sentais les coups de rein lents, puissants,
je sentais un sexe dur remonter en moi,
à un moment donné je me suis rendu compte
que le corps d’homme qui était en train de me faire l’amour,
c’était le mien, c’était mon corps
et c’était aussi moi quelque part qui le menait ce corps,
qui bougeait ce bassin, qui impulsait les mouvements de va et vient, tranquilles, puissants,
ce sexe bandant était mon sexe en érection vers l’intérieur

ce corps donc formé de ma chair
était en train de me faire l’amour,
de faire l’amour à un autre corps que je sentais pour l’instant,
dans lequel je semblais vivre et ressentir pour l’instant,
un corps avec des seins durs d’excitation, un corps avec un bassin large et élastique,
un corps avec un sexe ouvert, chaud, accueillant,
accueillant un autre sexe tout aussi inexistant mais pourtant totalement ressenti,
senti dans ma chair, sentant chaque centimètre de son évolution en moi,
dans mes entrailles heureuses de l’accueillir

cette soudaine image m’a frappé pendant quelques instants,
j’ai vu mon corps entre mes reins allant et venant,
je sentais mes bras qui serraient ce corps fortement, qui le caressaient avec tendresse et fougue
à chaque coup de rein, à chaque fois que je sentais le dard remonter en moi

je sentais mon corps réel me faire l’amour,
faire l’amour à ce féminin en moi qui me prêtait on corps, son corps désincarné
et pourtant tellement ressenti, tellement réel pour l’instant,
tellement plus réel que mon corps d’homme qui me semblait extérieur à moi
et me faisant l’amour,
image saisissante, je la dégustais pendant de longues secondes,
je sentais mon propre corps grimpé sur moi et me faisant l’amour

aller , bonne nuit,
demain en Belgique on vote, vive la politique,
euh qu’est-ce que je raconte, moi,
il est temps que j’aille me coucher,
que je me fasse encore quelques papouilles et puis dodo