#31158
bzo
Participant

quelle sublime séance encore ce soir

je reviens à cette expression que j’ai déjà utilisée,
sur les bancs de l’école de l’amour,
tremblant de désir d’apprendre cette divine science de se procurer du plaisir,
soir après soir, nuit après nuit,
j’effectue les gestes, j’effectue les mouvements,
oh bien sûr j’ai ma technique de mieux en mieux rodée, ciselée, experte
mais à chaque fois je me retrouve tellement en territoire inconnu
avec des sensations qui me bouleversent tellement de fond en comble,
qui me transporte avec une telle puissance
et cela n’arrête pas d’évoluer, de s’améliorer presque à chaque séance,
que j’ai désormais à chaque fois l’impression d’être sur les bancs de l’école de l’amour,
découvrant avec ébahissement comme si c’était la première fois,
chaque soir, il y a de longs moments où je me dis que je n’avais encore jamais connu cela,
et que décidément j’ai encore tellement à apprendre,
tellement à apprendre sur les bancs de l’école de l’amour

au plus j’apprends en fait, au plus je me laisse aller, au plus je laisse ma chair improviser,
à partir d’un moment, une grande part de nos progrès techniques
consistent à apprendre à se libérer de la technique,
se faire emporter , par exemple, comme j’ai été emporté par moments ce soir,
c’était comme si j’étais roulé, comme si je roulais en moi,
emporté par un tourbillon voluptueux d’une puissance inouïe,
quelle vertige délicieux, je tombais, je roulais, je décollais un peu, je décollais beaucoup,
j’atterrissais, je recommençais à rouler, c’était irrésistible, je me laissais faire,
comme une plume j’étais emporté au gré des caprices de la volupté,
comme une plume je tournoyais en moi-même

ce tournoiement de tout mon être semblait générer le plaisir,
semblait provoquer un frottement généralisé sur son passage,
un frottement onctueux, chaud,
quelle lascivité délicieuse partout en moi,
comme cela baisait en moi