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Participant

Bonjour @Aros

Je pense comme CH313 que la position de la prostate n’a aucune importance. Si toutefois il devait y avoir des prostates plus hautes ou plus basses, les masseurs prostatiques permettent tous de la masser. Je pensais moi aussi que ma prostate était plus haute que la “normale”. Je suis passé par le progasm, le device, le G RIDE, et des masseurs avec électro-stimulation. Ils ont probablement contribué à ma re-sensibilisation. Aujourd’hui j’utilise préférentiellement un péridise, qui est le plus petit des aneros, et qui en plus n’est pas un masseur prostatique, et pourtant quel délice.

Il est tout à fait possible que ta prostate soit très peu sensible du fait d’une très faible connexion nerveuse à la dimension plaisir de ton cerveau. Mais, et c’est là la bonne nouvelle : ce n’est pas irréversible. Je n’ai pas de sources scientifiques, ou littéraire, pour venir accréditer ce que j’affirme, seule mon expérience me le permet : Il est possible de recréer des connexions nerveuses entre la zone du bassin et le cerveau. Avec le temps et l’entrainement, ces connexions se ressentent plus facilement, plus fortement, plus nettement. Ce n’est absolument pas pour moi un phénomène brutal, comme si d’un seul coup le nirvana s’ouvrait à moi. C’est extrêmement progressif. Et il est vrai, que l’on doute régulièrement des progrès effectués, mais qui sont pourtant bien réels.

Je n’aime pas l’expression “ne rien attendre”, parce que bien sûr qu’on attend quelque chose. Comment ne rien attendre, c’est un non-sens : on se projette forcément dans une représentation de ce que l’on voudrait vivre, sinon, on ne tenterait pas l’expérience. En fait le problème vient de l’idée de ce que l’on attend. On s’en fait une idée fausse. Ce qui arrive en réalité est complétement différent de ce que l’on attend. Et comme on guette quelque chose d’autre, ce qui arrive vraiment, on ne le voit pas. Il faut donc s’attendre à des choses que l’on ne connait pas, et dont on ne sait absolument pas si c’est de cela qu’il s’agit ou pas. Pour les reconnaitre, il faut pratiquer, pratiquer, pratiquer… Nous autres hommes avons été conditionné à faire valoir notre puissance, et bien sûr l’on attend reconnaissance et gratitude pour cette démonstration de puissance. Engager une session de massage prostatique en cherchant dans les cas extrêmes à faire gonfler sa prostate comme si c’était un pénis en érection, jouir, et en être satisfait, c’est totalement à côté de ce qu’est le massage prostatique.

je n’aime pas non plus l’expression “lâcher prise”, parce qu’elle est contre-productive. Lâcher prise demande de ne pas y penser. Du coup, peu importe. Laissons aller quoi qu’il arrive, même si on s’accroche à quelque chose. Seule la pratique régulière permettra de dédramatiser les séances, de les rendre plus naturelles, presque évidentes, même si cela n’est qu’un instant de détente, un instant pour soi, c’est déjà énorme. Nous sommes tellement sollicités par notre environnement pour être au taquet, tout le temps, que pouvoir se permettre de se retrouver seul, avec soi-même c’est déjà énorme, profitons-en ! Moi en effet j’ai porté des masseurs la nuit (encore aujourd’hui d’ailleurs), et le plus souvent je n’ai rien ressenti de particulier. Et puis, dans la journée, alors que j’étais au travail, sans rien dans le derrière, je sentais qu’il se passait des choses en moi, sans avoir aucun contrôle dessus, juste une attention à cette chose, que je savais reliée à ma prostate.

Je ne rejette absolument pas une pratique à deux, bien au contraire, mais je manque d’expérience en la matière, et tout ce que je pourrais en dire ne serait que des élucubrations. Cependant, pour moi, l’un n’empêche pas l’autre : Une pratique à deux ne peut remplacer une pratique solitaire, et vice versa. Cela dit, si cette voie (pratique à deux) est pour toi celle qui éveillera ta prostate, alors il n’y a pas à hésiter, ta pratique solitaire saura en bénéficier.

Bon cheminement à toi @aros