#31736
bzo
Participant

jamais autant je me suis senti autant aventurier que ce soir,
embarqué dans une exploration extrême,
aux confins de moi-même

je me sentais chevauchant, faisant corps quelques instants
avec des montures extraordinaires,
passant de l’une à l’autre

mon cerveau m’appelait, je sentais régulièrement là-haut dans mon crâne des signaux qui me rappelaient à lui
tandis que je me débattais plus bas, entourée d’une faune et d’une flore extraordinaires,
j’étais dans mon corps, je faisais corps avec mon corps

éprouver, éprouver à 100%,
éprouver à 100%, c’est comme toucher le jackpot, cela vous ouvre les clefs d’un royaume,
toute la séance s’est déroulée ainsi,
à chaque instant j’étais au maximum
et je marchais, je nageais, je volais, ailleurs

marcher, nager, voler, ailleurs, c’est être dans l’inconnu, il n’y a plus de bornes,
le corps ne connait plus ses limites,
le chant monte irrésistiblement,
les danseurs sont là sur la piste de danse, esquissent leurs arabesques lascives en vous,
votre chair ne semble plus exister que par les sensations qu’elle génère

j’ai déjà parlé de ma lenteur,
ce soir elle a pris ses quartiers en moi, elle s’est installé à demeure, elle va de soi,
mes caresses sont devenues interminables,
mes gestes sont au ralenti,
je suis comme un hangar immense où le moindre mouvement, le moindre contact,
provoque de la résonance inlassablement,
un petit déplacement du doigt et déjà je pars en vrille,
ce simple effleurement a provoqué des vagues inouïes dans tout mon corps,
je ne bouge plus, je déguste,
je les laisse courir en moi, je refais un petit mouvement , cette fois de la hanche
tandis qu’en même temps je presse un sein
et c’est tout un océan déchaîné avec douceur et suavité qui déferle partout,
je fais remonter une contraction,
comme cela brûle divinement sur son passage,
c’est incandescent partout dans mon bassin, cela se répand dans mes entrailles,
j’ai envie de hurler, tellement tout cela m’emplit de frissons langoureux et chauds

l’amour est déchaîné dans ma chair,
j’ai déchaîné l’amour dans ma chair,
je peux m’aimer physiquement comme j’aimerai un ou une autre,
il n’y avait aucune limite ce soir