#31738
bzo
Participant

ralentir pour ressentir pleinement, pour ressentir totalement,
c’est un peu le do nothing de ceux qui ont une pratique dynamique comme moi

le do nothing en action,
déployer la grande oreille vers l’intérieur,
la grande oreille qui est à l’écoute, à qui rien n’échappe,
le moindre effleurement elle s’en saisit à la naissance, la couve amoureusement
et en un temps-éclair,
voilà une sensation XXL qui court en nous

cette caresse lente, interminable de ma main sur mon sein
accompagnée d’une cuisse venant presser, venant frôler lentement, lentement, mes bijoux de famille
tandis qu’une délicieuse contraction bien dure, se fraie un chemin nonchalamment en moi,
un espace immense semble se créer en moi,
un terrain de jeu dans ma chair, une piste de décollage dans ma chair,
une piste de danse dans ma chair

mes gestes, mes mouvements, toutes mes actions ainsi au ralenti,
semblent inviter un partenaire pour une danse,
ne voilà-t-il pas déjà une armada de turbulences délicieuses qui viennent à ma rencontre,
qui enlace ma chair,
nous commençons à tournoyer, à tournoyer, rythme langoureux, rythme lascif,
peau contre peau, coeur contre coeur, nos membres enlacés, nous allons et venons l’un contre l’autre,
qui est qui dans cette histoire? qui est l’homme? qui est la femme?
nos chairs sont tellement entremêlées, tellement mouvant ensemble

quelle langueur savoureuse jusqu’au plus profond de mon être,
tout ce feutre, toute cette soie,
une marée de feutre et de soie dans ma chair se fraie un chemin,
frôle tout sur son passage, frôle, enlace, fait frissonner, frissonne,
volupté, volupté, volupté chérie,
ta marée est dans ma chair, m’inonde, me trempe

mes doigts fouillent mon anus-pussy, je sens cette ouverture vibrante entre mes jambes,
cette échancrure chaude, pleine de chair molle, frissonnante,
plein de plis délicieux que j’aime froisser et encore froisser

vibrer ainsi, c’est être traversé du grand frisson,
un grand frisson qui traverse les siècles, un relais de chair en chair,
la volupté bâtit des cathédrales l’espace d’un instant,
où nous tombons à genoux, éperdus de bonheur