#31743
Epicture
Participant

Bonjour à tous

Nous autres hommes devons être comme les femmes, soumis à des variations lunaires. Le désir, ou la réceptivité de nos cellules au plaisir ou à la jouissance présentent une grande variabilité. Notre conditionnement culturel nous engage à être toujours au top de nos capacités. Alors quand on est au flop, on pense qu’on est nul, ou pas fait pour ça. C’est bien dommage.
Personnellement je profite des creux pour consolider mes acquis. Désormais, quand je retombe au creux de la houle, et de la vague, je traque le résidu de sensibilité. Car je sais que c’est de lui que tout repartira. J’entends déjà les apôtre du lâcher prise : il ne faut pas se prendre la tête, il faut se laisser aller ! OUI OUI, lâchez moi un peu avec ça, justement.
Je ne m’habille pas en treillis couverts de feuilles de camouflage, avec mon fusil d’assaut pour traquer une bête sauvage, la piéger, et l’abattre comme un chien, pour pouvoir lui couper la tête, l’empailler et l’accrocher au-dessus de mon lit !
Je suis plutôt un pisteur qui décrypte le moindre signe laissé par mon corps, qui puisse me guider et m’emmener, telle une onde sensuelle, dans les profondeurs de mon être.
Donc je profite, de cette faiblesse du désir, pour identifier ce qui reste. Il ne reste pas rien. Le désir fait du bruit et nous transporte comme fusée assourdissante. La faiblesse du désir fait silence. Ce silence permet d’être à l’écoute. On se rapproche plus ici d’une pratique méditative qui profite du silence, pour écouter les petites pulsations qui s’expriment comme des petits gazouillis joyeux.
Cette pratique me permet de consolider, pour repartir de plus belle quand la pression du désir me propulse.

Bises à vous tous et bons cheminements !!