#31767
bzo
Participant

quelle séance, mes amis,
j’ai bien du faire quatre, cinq heures presque d’affilée,
d’interminables séquences où je ne pouvais plus m’arrêter pendant des dizaines de minutes
tellement cette intensité s’était logée en moi,
comme vissée en moi, se vissant toujours plus en moi,
se vissant toujours plus profondément en moi

j’ai laissé mon corps reprendre en grande partie le contrôle,
de lui-même désormais il a compris que c’était aussi son intérêt ce rythme lent, ce rythme au ralenti
et je n’ai pratiquement plus à intervenir,
de lui-même il ralentit quand cela commence à s’emballer,
la grande oreille perd de sa puissance de captation immédiatement
et cette perte de puissance et de détails des sensations
suffit à le freiner, à lui faire retrouver une lenteur prononcée
où tout immédiatement reprend de l’ampleur, de la finesse, de la richesse et de la variété,
cette grande oreille vers l’intérieur,
c’est comme un zoom dans toutes les directions à la fois dans mon corps,
un zoom changeant sa puissance d’agrandissement sans cesse

j’ai identifié des enchaînements, des postures
qui mettent encore plus en valeur toute cette volupté qui m’emplit,
qui la barattent comme une crème à faire monter,
comme cela monte en moi, je n’arrivais plus à m’arrêter,
je me disais “encore quelques minutes de plus, c’est trop bon”
et ainsi de suite interminablement

les mains en arrière de la tête, plutôt immobile, comme c’est délicieux comme posture,
je la redécouvre en fait,
c’était une posture à mes débuts avec le masseur quand je ne me caressais pas encore,
juste les va et vient du masseur et quelques mouvements dans le bas du corps

la retrouver cette posture avec toute la houle puissante qu’il y a désormais dans mon bassin,
c’est une ivresse toute spéciale,
l’accent est mis sur les frottements de mes bijoux de famille entre mes cuisses,
les contractions, un léger effet de liane lascive de tout le corps,
me frotte aussi avec gourmandise les jambes l’une contre l’autre,
j’étais aux anges, je planais à mille lieues de la planète

il n’y a pas de limites à l’apprentissage,
à chaque jour sa leçon délicieuse, son petit apport
et le lendemain je recommence plus riche, plus expérimenté
et pourtant toujours autant sur les bancs de l’école de l’amour

comme il y a moyen de s’aimer physiquement,
c’est plus parfait, plus riche, plus fort et bien plus long
que n’importe quel résultat qu’il y a moyen d’atteindre en couple pour un homme
mais bon bien sûr, il n’y a pas que cela qui compte,
quand l’autre est hors de nous,
dans une autre chair meut par une autre volonté, une autre sensibilité,
on dédouble les univers qui se rencontrent, les univers qui s’entremêlent,
on les multiplie à l’infini en fait
si on a en soi suffisamment de richesses et notre compagne ou notre compagnon aussi

un ou une autre nous offre quelque chose que nos abysses, ne pourront jamais nous offrir,
une autre chaleur, un autre souffle,
toute la complexité verticale d’un autre univers enfoui dans un corps,
sans quoi cela fait longtemps
qu’on resterait pour le plaisir sexuel, chacun dans son coin
et on se rejoindrait que pour procréer