#31773
bzo
Participant

toutes les digues étaient ouvertes hier soir,
j’aurai plutôt du écrire, toutes les digues se sont brisées en moi
et définitivement, semble-t-il

cela semble couler à flot désormais
mes nombreux aller-retour dans le lit ce dimanche le confirme,
quelque chose d’important s’est passé,
il semble que j’ai atteint un stade où tout est en roue libre en moi,
où toutes les forces ont été libérées

enjoy

oh oui, j’enjoy, mon intention est bien d’enjoyer aussi souvent et aussi longtemps que possible,
j’ai usé et abusé d’épithètes, d’images, de lyrisme,
il va m’être difficile de narrer ce qui se passe désormais en moi,
à quel point tout mon corps est devenu sensible,
à quel point en quelques instants je suis en train de râler, de gémir, les entrailles en feu,
à quel point je ne suis plus moi-même,
à quel point le plaisir prend possession de moi

que s’est-il passé?
il semble que cette lenteur assumée que j’ai beaucoup décrite ces derniers jours,
était une des dernières pièces essentielles du puzzle qui se soit mise en place,
avec l’écoute optimisée,
j’ai pu aussi tout naturellement ré-intégrer dans ma pratique
un certain nombre de mes découvertes qui jusqu’ici avaient une place aléatoire
et qui la fonctionnent à pleine puissance,
comme l’alternance de moments yeux ouverts et de moments yeux fermés,
cela peut paraître un gadget, une lubie, une extravagance aux yeux de certains
mais je peux l’assurer que cela apporte vraiment quelque chose d’essentiel
et la nature-même du plaisir ressenti, change grâce à cette action

donc moi fonctionnant lentement, au ralenti,
j’ai pu intégrer cette alternance sans plus aucun problème,
aussi des moments où j’utilise les doigts autrement que pour me caresser,
je me pince, je me griffe de temps à autre

j’ai aussi retrouvé cette position de mes débuts,
les bras étendus derrière la tête, le corps un peu en mode liane lascive,
le féminin en moi , raffole tellement de cette position, je le sens,
je la sens emplir en ces moments mon corps de façon extraordinaire,
prendre une telle expansion,
ouvrir des ailes immenses, chatoyantes, bigarrées,
à chaque fois que je mets ainsi
et quand en plus je me mets à frotter avec mes cuisses mes bijoux de famille,
j’ai à chaque fois des bouffées incroyables de chaleur
et le corps empli de frissons,
toute ma chair semble fondre,
je sens des pulsations, des vibrations partout,
tout n’est plus que pulsations et vibrations pendant de longues secondes partout,
plus rien d’autre ne semble exister

là désormais je suis arrivé à un stade vraiment intéressant
où toutes les forces sont déliées, libérées, en moi,
c’est passionnant, magique,
toujours plus magique, ensorcelant à vivre,
des moments de sortilège, des moments sacrés, des moments de bonheur absolu dans la chair,
communiant,
communiant avec moi-même, avec ma chair
et avec le monde aussi quelque part,
l’homme est un pont , a écrit Nietzsche,
on le sent tellement dans ces moments extrêmes,
le flux qui coule partout
et le pont qui a germé dans la lumière
de la couche animale en nous vers l’horizon qui semble soudainement si accessible,
tellement à portée de souffle,
de souffle amoureux, de souffle d’amoureux

enjoy