#32044
bzo
Participant

Ca m’a beaucoup questionné, et cela me questionne encore beaucoup, sur moi, sur le plaisir en général (féminin, masculin ou universel), sur le genre…

on ne peut s’empêcher de penser que le féminin à notre naissance,
a été enfoui quelque part en nous, enfoui tout au fond de nous,
voilà on est un mec mais il y avait tout le matériel aussi pour devenir femme,
pas moyen de le supprimer, de le déféquer comme des restes de nourriture,
alors il reste enfoui dans nos abysses

la nature est bien faite, ce féminin au fond de nous,
je ne peux m’empêcher de le visualiser comme une espèce de nappe phréatique qui dort au fond de nous,
qui sans doute en certaines circonstances,
laisse échapper un peu de son essence précieuse vers la surface
mais ce que nous faisons durant nos séances,
c’est la faire monter en geyser,
en geysers joyeux inondant tout notre être, prenant les commandes de notre corps, de nos sensations

je ne sais pas pour toi
mais chez moi cela a pris un long temps pour parvenir à tout libérer,
pour qu’elle coule à flot en moi, librement, toutes les vannes grandes ouvertes,
un lent travail sur soi-même,
briser des tabous, oser par moments bouger, faire des gestes qu’on perçoit comme féminin,
desceller le masculin durant la séance,
laisser tout se mouvoir selon les flots du désir, selon son instinct

j’ai l’impression d’avoir creuser en moi jusqu’à cette nappe phréatique,
d’abord seul un mince filet montait, puis de plus en plus,
à présent c’est tout un canal
et le débit n’a plus de limites

et quand je sens ces flots m’envahir, ce nectar, toute cette voluptueuse onctuosité,
ces vagues sensuelles,
ma chair est immédiatement envahi pour une félicité difficile à décrire,
on se sent divinement bien, épanoui dans l’instant,
avec tant de bien-être submergeant la moindre de nos cellules,
c’est en même temps une telle sensation de légèreté, de densité langoureuse,
d’onguent, de baume réparateur, revivifiant tout son être

ce n’est jamais violent, c’est d’une puissance incroyable mais jamais violent
contrairement au plaisir prostatique que j’ai connu dans ma première année,
ce que j’appelle ma période masculine, avec les orgasmes à gogo
et les super O d’une violence incroyable quand j’y pense
ici, une telle sensation d’harmonie, d’épanouissement, de chant polyphonique du corps ,
cependant beaucoup d’animalité aussi, me sens comme un félin en train de bondir par moments
tellement en chaleur, tellement en rut,
tout en courbes sensuelles prêtes à tendre et à se détendre inlassablement

c’est tellement tellement riche