#32203
bzo
Participant

pour cette matinée du 24,
je me suis offert une séance extra-longue au lit, une cuvée spéciale Noel,
le père Noel était entre mes jambes, avec ses deux rennes,
ils allaient et venaient avec leur traîneau rempli de cadeaux,
mon sapin en était tout ému, de tant de largesses,
il frissonnait de toutes ses aiguilles,
ses boules en étaient toutes remuées,
sacré gaillard , le père Noel

mon petit tuyau lâchait des grosses larmes tellement il y avait de la joie partout,
mes deux grosses joues poilues en-dessous, en étaient toutes mouillées, dégoulinantes,
mes deux mains allaient et venaient inlassablement,
portant la joie dans tous les hameaux,
faisant vibrer le coeur de toutes les petites cellules,
un chant universel de bonheur s’élevait de partout, depuis le rouge sombre de mon sang

la chorale de Noel était un immense cul, empalé sur un pic,
descendant lentement dessous,remuant, remuant,
les jambes bien écartées, pour mieux se sentir transpercé ainsi,
ses notes s’élevaient de plus en plus extatiques,
colonne dure, colonne vibrante, colonne frottante,
colonne, colonne, bien la sentir en soi,
bien la sentir en soi dans ses entrailles,
se frayant lentement un chemin vers les cieux,
quel chant, mes amis, quel chant de Noel

ah purée, je passerais bien ma journée à cela
mais il y a un dîner de famille ce soir,
et puis là maintenant, dans une heure, j’ai un rendez-vous chez le coiffeur
car ma tête devient impossible,
j’ai l’air d’être coiffé au pétard en permanence,
même les coups de peigne n’arrivent plus à y mettre de l’ordre ,
c’est peut-être à force de remuer dans tous les sens dans mon lit en mode liane lascive,
mes cheveux semblent être devenus un témoignage capillaire de tout ce désordre délicieux
de tout cette onctuosité soyeuse, frissonnante qui me passe par les entrailles