depuis des mois en aneroless,
je mets en place les pièces d’un puzzle lentement, scrupuleusement,
ce puzzle, c’est le puzzle du corps à corps amoureux tout seul,
il existe, je le pressentais, mes tripes, mes entrailles me le chuchotaient
les gestes,les mouvements du corps à corps amoureux, je les appris,
je les connaissais déjà à deux, j’en ai exploré les dédales,
tellement délicieux nos peaux qui se frottent, nos sexes qui se touchent,
nos muqueuses, nos salives qui se mélangent
alors tout seul, comment on fait?
une seul peau, une seule carcasse, un seul sexe, une seule volonté
mais l’amour est en nous, d’une richesse insoupçonnée, d’une puissance insoupçonnée,
pouvant prendre tellement d’aspects, tellement de routes,
on n’a pas assez d’une seule vie pour en explorer tous les méandres
alors tout seul, comment on fait?
le fait est qu’on a le masculin et le féminin en nous,
voilà déjà un excellent point de départ,
à eux deux, ils vont faire un excellent couple,
il n’y a plus qu’à apprendre, ré-apprendre les gestes et les mouvements d’amour
qu’on connaissait avec un autre ou une autre
pour que ces deux-là en nous puissent s’exprimer à pleine puissance,
se reprogrammer, cela prend du temps mais on y arrive
j’y suis arrivé et ce corps désormais exulte, ce corps s’épanouit,
ce corps chante, ce corps danse,
polyphonie extraordinaire des sens en émoi, du corps ivre,
ivre de cette dualité masculin et féminin communiant dans une même chair
une différence tout de même,
dans les gestes et les mouvements du corps à corps amoureux
à deux ou tout seul,
le rythme,
autant à deux on peut laisser les choses suivre leur rythme,
autant tout seul, il faut savoir rester lent, très lent,
fonctionner au ralenti quasiment
pour que la grande oreille soit constamment là,
que l’on soit toujours à 100% à l’écoute de ce qui se passe en nous, de ce qui s’éveille en nous
dès que vous vous laissez emporter par l’excitation et que vous laissez le rythme un peu trop s’accélérer,
la qualité des sensation diminue en même temps que la qualité de l’écoute,
c’est un réflexe à prendre, dès qu’il y a accélération,
dès qu’on commence à ressentir une perte de qualité due à la vitesse qui s’est un peu trop accélérée,
on reprend le contrôle et on ralentit,
c’est assez facile en fait, le corps va vite apprendre à se débrouiller tout seul
une fois qu’il a compris que c’est son intérêt,
il y a toujours un peu de latitude,
on peut se permettre beaucoup de changements de rythme même dans l’extrême lenteur assumée
mais dès qu’on a u n peu trop laisser le rythme s’accélérer,
on va commencer à sentir si on est très attentif qu’on tourne de plus en plus à vide,
que la qualité des sensations diminuent
il faut ralentir en tout urgence pour se reconnecter à pleine puissance avec ses sensations
c’est même devenu une sorte de jeu amoureux chez moi quand je suis excité,
je laisse le rythme un peu hors de contrôle et quand je sens que la vitesse a un peu trop augmenté
que la qualité commence à diminuer sérieusement,
je ralentis et là tout de suite cela repart, le moteur avec tous ses chevaux prêt à vrombir, est de nouveau là
et c’est délicieux, ces petits décrochages suivis d’un redémarrage à pleine puissance,
avec le ressenti à pleine puissance à nouveau