#32889
sasori no chitsu
Participant

Aneveil,
Moi et ma compagne n’avons pas le même appétit sexuel. Concrètement, si ça tenait à moi, on ferait l’amour presque tous les jours (je dis ça mais quand ça arrive qu’on le fasse tous les jours je finis par fatiguer avoir besoin d’une pause d’un jour ou deux). Et je le vivais mal à un moment donné parce que la frustration… c’est frustrant. Sachant que moi je ne suis pas encore dans le plaisir prostatique.
Alors nous avons mis en place une “stratégie” de couple, parce que cette différence de rythme a finit par peser sur notre relation. La stratégie c’est que quand j’ai envie et que je sens que je vais avoir du mal à passer à autre chose, je lui demande si je peux “venir sur elle”. Nous allons dans le lit (si on y est pas déjà), je baisse sa culotte et elle s’allonge sur le ventre. Avec ou sans lubrifiant je me masturbe entre ses fesses (vous m’avez compris, sans les mains), je me laisse aller à haleter, à lui faire des bisous sur le dos, dans le cou etc. Elle aime bien, c’est comme un massage. Moi ça me fait partager de la sensualité, c’est à dire ce besoin d’altérité dont tu parles. Parfois, parfois cela se transforme en relation sexuelle, parce que ça peut l’exciter et que mon sexe peut aussi bien rester à la surface (près à éjaculer sur son dos) comme aller titiller sa vulve. Pour peu qu’il y ai du lubrifiant, la pénétration peut être très progressive (je rentre quelques millimètres, puis un peu plus…). Parfois je vais plutôt masser son anus avec mon gland – sans la pénétrer malheureusement ça elle ne veut pas. Mais même quand ça reste du sexe solo, c’est à dire si ni une pénétration, ni même une stimulation (caresses, sextoy) la menant l’orgasme ne l’intéresse à ce moment là, c’est quand même un partage et c’est quand même sexuel au niveau du vécu puisque je finis par éjaculer sur elle (sur le dos, entre les fesses, ou sur les seins si je lui dis de se retourner au dernier moment). Mais voilà, ça c’est possible si elle comprend, on du moins accepte le décalage du désir et si elle veut que tout le monde se sente bien. On a mis du temps à mettre ça en place mais je dirais qu’à un moment ça nous a beaucoup aider à aller mieux ensemble. Déjà parce que je sais que si vraiment j’ai envie, j’aurai cette possibilité. Et puis après je me sens mieux, elle est contente, elle a pris soin de moi sans trop faire d’effort (les effort c’est pas son truc).
C’est un exemple d’adaptation qui marche bien pour nous avec nos particularité (ma copine n’a pas beaucoup d’énergie), mais il faut que vous inventiez les votres. Le principal est d’en discuter (de toute façon la clé de la réussite dans un couple selon moi c’est la communication). Peut-être qu’elle pourrait te masturber de temps en temps, faire des choses simples qui te stimulent et comblent ton besoin d’altérité, si elle est dans l’envie de prendre soin de toi. Et pour qu’elle soit dans cette envie il faut prendre soin d’elle en retour, même si ça n’a rien à voir avec le sexe, lui faire de bons plats, lui masser la tête, etc. Le décalage de désir sexuel trouve selon moi sa solution dans une dynamique de couple qui doit se porter vers le “prendre soin”. Il est évident qu’un homme a besoin de tendresse sexuelle, de bienveillance sexuelle. Le désir féminin y répond mais en son absence, il y a des formes alternatives de “prendre soin sexuellement”. A vous de voir ce qu’elle accepte de faire quand elle n’est pas dans le désir sexuel pure et dur : c’est sans doute moins agréable de faire une fellation quand on a pas envie de sexe, mais prêter ses fesses ou ses seins s’ils sont de tailles suffisante pour ça (de mon côté c’est pas jouable, sinon on le ferait) ou masturber manuellement, ça peut être la solution. Une règle d’or : c’est donnant-donnant !