#32890
bzo
Participant

depuis deux, trois jours,
j’ai beaucoup pratiqué en micro-séance, c’est-à-dire hors du lit
et pas plus de 10 mn en continu
mais répétés de nombreuses fois sur la soirée,
ainsi regarder un film m’a pris près de quatre heures au lieu de une heure trente
car je m’interrompais sans cesse

il s’agit plus ici de se laisser emporté par une mer de volupté,
de dériver dessus, jusqu’à se retrouver en territoire inconnu,
de vivre de lents et longs moments de félicité extatique dans la chair
mais de vivre des moments telluriques, animal,
en quelques minutes de jouir le plus fort possible, de crever le plafond,
de vivre des sensations fortes, intenses, d’amour entre deux portes,
de faire éclater cette chair de plaisir,
pas un marathon donc mais un cent mètres sprinté, répété de nombreuses fois

ainsi hier soir, j’ai regardé un film sur l’ordi
mais toutes les cinq minutes, je mettais sur pause
et je commençais à me caresser, à bouger en mode liane lascive déchaîné,
c’était toujours très fiévreux, très ardent, frénétique,
hystérique, complètement fou,
même par moments tellement j’étais entraîné loin par mon corps en un temps record

nouveauté, le regard a de plus en plus d’importance dans ces courtes explosions bestiales,
je regarde mon corps, je bois sa sensualité, son déchaînement ,par les yeux
et cela m’enflamme encore plus

je regarde le manège de mes cuisses et de mon sexe, collés, emmêlés,
en fait c’est assez étonnant parce que je me rends compte
que ce ne sont plus vraiment mes parties génitales entre mes cuisses serrées que je vois,
juste une masse de chair en train de se déplacer voluptueusement,
le regard vient se mêler en fait aux sensations éveillées,
je vois juste de la chair en train de jouir, en train de s’abandonner,
que le délire du plaisir bouge de plus en plus librement, de plus en plus sauvagement
et cela m’excite, comme cela m’excite

par moments j’effleure ce sexe, ce sont comme des décharges électriques dans tout mon corps,
mon regard se referme quelques instants,
je plonge vers des abysses voluptueux,
je re-ouvre les yeux, ma vision est à nouveau emplie de cette chair imbibée d’ivresse,
imbibée de sensualité,
le moindre mouvement me fait hurler désormais
et mon bassin semble danser sous moi dans le fauteuil

je glisse la main sous mon cul, je vais caresser ma raie,
je sens une légère humidité tandis que j’y laisse traîner deux doigts à l’entrée,
je les enfonce un peu et fais monter une contraction,
bon dieu de bon dieu,
j’ai l’impression que le haut de ma tête est en train d’exploser
et que mon cerveau en mille morceaux est éjecté vers le plafond,
l’impression d’éjaculer ma matière grise vers le plafond,mes paupières se ferment, cela continue,
je presse bien à fond la contraction remontée en moi
et un doigt vient effleurer mon gland,
je reste ainsi, la tête rabattue en arrière, immobile désormais,
empli d’une chaleur délivrante, bienfaitrice, d’une chaleur ondoyante
et de frissons partout dans tout le corps

derrière mes yeux fermés, un tournoiement d’étoiles