cela coule, un cours me traverse,
je suis pris dans un cours
je ressens ce que j’ai envie de ressentir,
je ne suis qu’un intercesseur
du masculin et du féminin en moi
je me suis rendu compte que mes mouvements et mes gestes,
étaient en même temps masculin et féminin,
ils étaient les deux ensemble,
c’est ainsi que mon corps se fait l’amour partout,
pas une partie de mon corps qui ne me fait pas l’amour,
qui ne se fait pas l’amour
mes gestes me font l’amour
car le masculin et le féminin y sont entremêlés,s’y ébattent,
il me suffit de bouger un peu et déjà je me fais l’amour,
n’importe quel geste entraîne la mise en route d’une immense, d’une profonde, machinerie interne
qui éveille des frissons, de la chaleur partout en moi,
du nectar se met à couler partout en moi,
des vagues langoureuses, des courbes lascives se mettent à circuler partout en moi
je n’ai plus qu’à faire n’importe quoi,
surtout toujours faire n’importe quoi, c’est ainsi que cela marche le mieux,
ne rien réfléchir, juste faire n’importe quoi, n’importe comment
et c’est un carrousel de sensations changeantes, sans cesse changeantes
bonheur de vivre des moments pareils,
notre chair est un continent à explorer
qui donne directement sur le ciel le plus vaste qui soit