#33189
bzo
Participant

le fait est qu’à chaque fois que j’incorpore une nouveauté technique importante dans ma pratique,
c’est un peu comme si je devais repartir à zéro

le dialogue avec tous les autres acteurs de mon plaisir doit être mis en place,
doit être remis en question,
leur synchronisation, leur entente, un peu comme dans un orchestre de jazz,
qui improvise
mais dans le cadre de la ligne mélodique et la structure rythmique précises d’un morceau déjà existant,
ils doivent apprendre à se connaître, ils doivent apprendre à jouer ensemble

ainsi il en va avec mon nouveau coup de pine, ma contraction sur-puissante,
dont je parle avec enthousiasme un peu plus haut,
qui me permet d’obtenir de la verticalité, de l’explosivité,
cela se confirme merveilleusement, son potentiel se confirme divinement
mais je dois encore policer la chose,
varier les effets, les mouvements, optimiser la sensation de pénétration avec
rendre tout cela de plus en plus effectif, bien les incorporer au reste,

apprendre à mon nouveau coup de pine dans les entrailles
à bien se synchroniser les autres membres de l’orchestre,
que tout le monde soit sur la même longueur d’onde

tout cela est, oh combien, prometteur,
ma pratique devient toujours de plus en plus riche, de plus en plus variée,
toujours plus vivante, plus réaliste

être habité par cette sensation de se faire l’amour,
toujours plus ressentir ce féminin à l’oeuvre en moi,
c’est là le petit miracle qui s’accomplit à chaque fois

tant de nuances différentes, tant de finesse et de volupté,
c’est bien là l’essence de ma pratique,
ce kaléidoscope de sensations sans cesse changeantes,
cette mer de volupté qui semble m’habiter,
qui semble danser en moi avec une telle lascivité,
semblant imprégner tellement chaque fibre de mon être

maturer comme un bon vin, sentir sa chair et son âme s’épanouir,
quelque chose est en train de s’accomplir là, au de-là du plaisir sexuel immédiat,
un parcours initiatique, une exploration de soi-même,
une communion avec son corps, une réunification du masculin et du féminin en soi
et par l’intermédiaire de celles-ci une communion encore plus vaste,
une réunification encore plus vaste,
avec le monde silencieux qui nous entoure,
au-delà des murs, au-delà des maisons

percevoir en soi le grondement tellurique,
percevoir en soi le grondement animal,
qui subsistent encore en nous quelque part