#33300
bzo
Participant

après un bon quart de séance, les choses allaient tellement bien
que chaque contraction semblait monter en moi
comme un coup de pompe m’emplissant de flots de jouissance,
j’avais la sensation de pomper en moi continuellement de la jouissance, de l’orgasme,
de l’extase langoureuse qui me faisait se tordre dans tous les sens sur mon lit

cela n’arrêtait pas, on se rend plus bien compte de ce qui se passe au bout d’un moment,
tellement on est agrégé, désagrégé, dans cette chair en mode combustion maximale,
heureusement il y a les cris et les gémissements m’emplissant constamment les oreilles
pour me rappeler à chaque instant le degré de plaisir insensé qui m’inondait,
ils étaient tellement gorgés de cette intensité douce, chaude, vibrante,
tellement dense, tellement affolante

les sensations n’arrêtaient pas de varier,
il m’est devenu désormais tellement facile d’improviser, de nuancer,
une bonne technique est une technique qui se fait oublier,
une technique qui favorise l’instinct, une pseudo spontanéité,
une sorte de spontanéité reconstituée,
reconstituée à partir de la technique
mais tellement libératrice,
permettant tellement de libérer toutes les forces sexuelles en soi

quoi de plus rassurant, quoi de plus excitant
que de savoir qu’il n’y a pas de limites,
que ce plaisir , ces sensations, déjà tellement insensés, tellement miraculeusement délicieux,
ne sont qu’une étape vers des sommets toujours plus élevés

la puissance en fait ne varie plus trop, n’augmente plus à partir d’un certain moment,
je suis dans un état orgasmique presque du début à la fin,
non, ce qui varie, ce qui s’affine, ce qui donne la sensation de s’élever toujours plus,
c’est la précision des sensations, leur qualité, leur variations, leurs nuances, leur richesse,
les orgasmes, c’est un bonus,
les super O , la cerise flamboyante sur le gâteau

on peut parler aussi dans ce qui est intéressant avant tout,
c’est cette sensation de se faire l’amour,
d’être en communion avec soi-même,
de vivre une aventure extraordinaire dans sa chair,
d’être comme un explorateur aux avant-gardes,
il y a moyen d’aller tellement loin, tellement,
je suis suffoqué par ce que je suis capable de faire désormais,
des forces que je suis capable de libérer en moi,
moi misérable petit homme toute sa vie tellement dépendante de sa queue pour quelques bribes de plaisir,
aujourd’hui je vis quelque chose d’immense dans mon coin,
quelque chose d’irréellement bon et d’inespéré