#33582
bzo
Participant

L’un des problèmes dans la recherche du lâcher prise est que par définition quand on cherche le lâcher prise… on n’est pas dans le lâcher prise… Je me suis fait des nœuds au cerveau.

Je travaille une technique de jeu / d’interprétation qui m’aide beaucoup. Le principe est d’être à l’écoute et de réagir. En principe ça paraît simple mais les mots sont trompeurs.
Être à l’écoute ne veux pas dire l’être de façon active, chercher à voir, entendre, sentir, ressentir mais être là, ouvert aux choses et accepter ce qui vient, tel quel. Voir, entendre, sentir comme on le fait en permanence sans s’en rendre compte et sans effort.
Et réagir ne veut pas dire réagir de façon consciente, réfléchie, mais laisser ses impulsions sortir, oublier ses filtres, les conventions sociales et se laisser surprendre par ses impulsions. Et si c’est embrasser/giffler son partenaire de scène et bien soit ! (On est dans un environnement sécurisé et bienveillant) On va peut-être faire un pas et avoir une impulsion en sens inverse. L’impulsion à toujours raison.

tu as bien tout compris, c’est exactement cela
en tout cas, moi ma pratique se passe ainsi,
tout mon travail sur moi à un certain niveau,
a été d’apprendre à agir sur mon corps, à le percevoir, à vivre les sensations
sans que mon moi pensant n’interfère

cela va très loin,
durant la séance j’ai d’un côté mon corps en action,
une sorte de moi agissant, réfléchissant l’action, imaginant l’action, rêvant l’action,
ressentant les sensations, ressentant le plaisir,
comme directement depuis ce corps, comme directement dissous dedans

et puis mon moi pensant habituel qui est en veilleuse la plupart du temps
ou alors parfois avec lequel je me remets à réfléchir, avec lequel je me remet à penser,
et alors je suis tout de suite déconnecté de mes sensations
tout de suite plus comme dans l’intimité de cette chair,
comme dirigeant l’action directement depuis celle-ci,
même si l’action continue mais d’une façon mécanique, machinale

je ne sais pas si c’est clair
mais en tout cas, @antoine, tu es pile dessus