#33625
bzo
Participant

hier soir j’étais bien reposé
mais pour la première fois depuis longtemps,
simplement je n’avais pas envie,
bon je me suis offert quand même quelques minutes ici et là,
5, 6 micro-séances d’une minute en moyenne,
en fait cela m’a suffit, je n’avais pas très faim

la qualité des sensations hier soir avait atteint un tel niveau,
j’aimerai pouvoir transmettre une exacte idée de cette notion
de sensations pas très intenses dans l’absolu
mais d’une telle finesse, d’une telle limpidité, d’une telle précision, de nuances tellement exquises
et puis ressenti un peu partout dans le corps, tellement important cela,
là aussi j’aimerai pouvoir donner une idée exacte de cette notion
pour faire comprendre à quel point,
le plaisir ressenti ainsi, est plus satisfaisant

c’est comme si une plante dans un pot , était arrosée bien partout,
pas juste dans une zone délimitée,
non toutes ses racines, même les plus reculées,
reçoivent bien à un moment donné, du divin nectar
et pas juste vaguement par capillarité

ce n’est pas que le plaisir est ressenti partout en même temps,
dans les moments les plus forts , oui
mais il peut être ressenti n’importe où, en de nombreux endroits en même temps,
une synergie, un réseau,
réseau qui bouge, réseau mouvant, réseau fluctuant, réseau vivant,
réseau qui bat des ailes comme un papillon, réseau qui décolle,
des ramifications vivantes, qui naissent, qui meurent, qui poussent,
qui avancent sinueusement

hier soir, le moindre de mes mouvements, le moindre de mes contacts
participait directement à la création du plaisir et directement , instantanément à l’endroit du contact,
dans la partie du corps bougée, dans la partie du corps caressée,
des subtils et puissants accords se créaient,
je bougeais les jambes, les frottant l’une contre l’autre
tout en me caressant le visage, descendant lentement la main, le cou puis la poitrine,
tout en faisant aussi remonter une légère contraction et pressant un peu mes cuisses contre mes couilles
la sensation naissait en même temps dans mon bassin,
je sentais les vibrations de la prostate monter dans la contraction,
qui délivrait aussi une sensation d’être pénétré,
un nuage de nectar voluptueux, soyeux, chaud, frémissant
se dégageait du contact de mes cuisses contre mes couilles
et se répandait dans mon bassin comme un nuage de lait dans du thé

en même temps depuis les jambes se frottant l’un contre l’autre,
les poils s’entremêlant, allant titiller la jambe opposée
un autre flux de sensations arrivait, montait vers le bassin
tandis que depuis mon visage caressé, puis le cou, puis la poitrine,
un autre flux, flux qui évoluait en fonction de la main,
un autre flux descendait

tous ces flux fusionnent rapidement, quasi instantanément,
la notion de temps est difficile à déterminer avec exactitude,
le plaisir le distend, le raccourcit, le rallonge,
tous ces flux semblent former un réseau qui dans la foulée,
commence à irradier à disséminer plus ou moins fort dans toutes les directions

enchaînement délicieux, très fluide, en l’espace de quelques secondes,
il existe un cycle avec une naissance, une ascension puis cela s’estompe et meurt
mais vient déjà la vague suivante,
l’accord de sensations naît de différents flux (c’est ainsi que tout le corps participe)
qui très rapidement se rejoignent,
puis cela se répand un peu de tous les côtés
un peu comme un sapin de Noel qui s’illumine un peu partout, par vagues, aléatoirement

sauf que ce n’est pas aléatoire chez moi,
c’est selon les endroits que je caresse, que je bouge,
que je frotte, que je presse, que je contracte,
c’est de l’improvisation de jazz
mais avec des règles à respecter et une technique derrière