#33633
bzo
Participant

il pleut sur Bruxelles, dehors il fait triste,
c’est plein de gros nuages gris, dehors il fait triste
mais dedans… ah dedans,
dedans çà danse, dedans çà gémit, dedans un corps exulte déjà à 10h du matin

ah mes amis, vive le libertinage, tout seul ou à plusieurs et à toute heure,
c’est si bon, quand cette chair est enivrée, quand cette chair exulte
et nous avec bien sûr,
ma chair au pays des merveilles, j’ai plein de lapins de toutes les couleurs dans mon chapeau

j’ai appris à aimer ce corps, je découvre ses secrets les plus intimes, ils sont innombrables,
toutes ces énergies au fond de nous, ce réservoir, cette nappe phréatique aux pouvoirs envoûtants,
je suis devenu une pompe tellement efficace à les faire monter , à les faire surgir

par moments, j’ai l’impression d’être d’une part une pompe à faire monter ces énergies
et d’autre part, une usine de traitement de celles-ci
car une fois qu’elles sont là à notre disposition, ces énergies éminemment volatiles,
il faut encore en faire quelque chose,
c’est un produit brut, il s’agit de le raffiner,
d’en extraire les infinies nuances possibles, ce kaléidoscope sans fin de nuances possibles ,
d’en révéler toute la délicatesse, toute l’extraordinaire finesse possible

de l’orfèvrerie fine,
ma pratique, c’est devenu de l’orfèvrerie fine la plupart du temps,
bon j’ai mes moments bûcherons avec sa cognée bien dure, frappant de toutes ses forces, ahanant, suant,
régulièrement même, il s’agit d’alterner, d’alterner intelligemment
mais la plupart du temps, c’est de l’orfèvrerie fine,
il y a bien plus de richesse, bien plus de diversité,
bien plus de décollages et de vols différents possible

quelle aubaine, mes amis, quelle aubaine,
la sexualité peut devenir quelque chose de tellement libre,
quelque chose de tellement imaginatif, quelque chose de tellement libérateur,
sans bander, sans accessoires, rien dans les mains, rien dans les poches,
il y a pourtant tout un royaume à la portée de l’intrépide, à la portée du curieux, à la portée du persistant,
tout est là en nous pour faire de nous une boîte à sortilèges ouverte

une boîte à sortilèges ouverte dans ma chair,
je la sens constamment au fond de moi, cela me fait comme un nid vibrant doucement,
je n’ai qu’à la solliciter un tout petit peu
et déjà des filets voluptueux s’en évadent, se répandent dans ma chair,
du nectar qui coule dans ma chair,
très vite, du nectar ineffable partout
qui me donne envie de grimper aux rideaux,
qui me donne envie de hurler, tellement c’est bon

mieux que la drogue, bien mieux