#33852
bzo
Participant

ah ces premières secondes de pratique après une journée dehors ou occupé ou au travail,
ces premières secondes donc,
la main qui commence à caresser, la sève qui commence à circuler sous ma peau,
les premières contractions qui chauffent mes entrailles,
mes couilles et mes cuisses qui font frotti-frotta

cela m’envahit, cela l’inonde, quelque chose en moi revit,
quelque chose en moi, est à nouveau à la fête,
concentré pur à 100% de vie,
ce qui est dilué, pollué, est devenu quasi imperceptible dans le flux du temps qui passe du quotidien,
là tout d’un coup l’intensité, la densité, la puissance de vivre, le délice de vivre, sont là,
sur la pointe de l’instant, dansant, comme une flamme éphémère

ma chair fait sens tout d’un coup, ma présence au monde me semble moins absurde,
ne serions-nous que des réceptacles
où l’on doit apprendre à accueillir le brasier, la fête tournoyante?

le désir est un chemin initiatique, avec des dragons, nos tabous, nos interdits, à vaincre,
une belle dans son donjon, enfouie au fond de nous,
à secourir et à aimer, à apprendre à vivre avec