#34149
Andraneros
Participant

Réponse sur la méthode
(le « edging » permet d’)

effectuer un travail neuro-musculaire dont la répétition améliore le contrôle de son éjaculation… on fait comment ?

Il s’agit de stimuler le pénis comme on le ferait pour obtenir une éjaculation mais de le faire avec comme objectif prioritaire de ne pas éjaculer. Cette stimulation n’est donc pas une « simple partie de plaisir » mais un véritable exercice d’autant plus difficile qu’on s’applique à s’approcher le plus près possible du point de non-retour. Cet exercice demande
– concentration, pour analyser ses sensations et apprendre à les reconnaître, et
– maîtrise de soi, pour prendre le contrôle de réactions musculaires initialement activées en mode réflexe.

C’est la répétition en cycles de plus en plus longs des stimulations et du renoncement aux contractions éjaculatoires réflexes, véritable entraînement prolongé sur des semaines ou des mois selon les pratiquants, qui permet peu à peu de ne plus subir ces contractions éjaculatoires tout en restant soumis aux stimulations et en maintenant un niveau de jouissance très intense.

La répétition de cet exercice permet au pratiquant de prendre conscience des tensions musculaires que fait naître la montée du plaisir et d’apprendre à les relâcher. Dans un premier temps on n’y parvient pas, puis on y parvient mais au prix de la perte du plaisir ressenti (on se remet à zéro) ; peu à peu on parvient à réduire les poussées éjaculatoire tout en maintenant la sensation d’un plaisir de plus en plus intense.

(le « edging » permet d’)

améliorer la perception des muscles pelviens et abdominaux et la perception de toutes les sensations qui concourent à la montée du plaisir ce qui conduit à amplifier la sensation de jouissance… on fait comment ?

L’exercice ainsi répété avec concentration, toute son attention étant dirigée sur le bas-ventre, on finit par prendre conscience des états de tension qui s’installent dans cette région avec la montée du plaisir. On découvre que cette région n’est pas uniforme telle que je la ressentais en commençant mon cheminement.

On découvre qu’elle se décompose en zones plus localisées, la base du pénis, l’anus, la base du ventre juste au dessus du pénis, la zone rectale et peu à peu la prostate elle-même. On commence à percevoir que des contractions peuvent apparaître sur l’une et non sur l’autre, on commence à percevoir qu’on peut détendre l’une et contracter l’autre. On prend conscience des autres contractions associées à la montée du plaisir, On prend conscience qu’on peut agir sur chaque type de contractions indépendamment des autres.

C’est une pratique raisonnée et systématique qui permet de découvrir en détail, de bien individualiser et enfin de contrôler des réactions initialement noyées dans l’ensemble psychomoteur réflexe qu’est la montée du plaisir sexuel jusqu’à l’éjaculation. La répétition assidue et raisonnée de cet exercice demande les mêmes efforts que la pratique du massage prostatique et permet de faire des découvertes qui sont très proches.

Finalement la réponse à « comment ? » est souvent très banale. C’est la répétition de l’exercice associée à un état d’esprit expérimental rigoureux qui permet dans un premier temps la prise de conscience de ce qui se passe en nous et dans un second temps le contrôle de nos réactions. Comme c’est le cas pour l’apprentissage du chant, de la danse, de la gymnastique, de la méditation, du plaisir prostatique… Certains sont spontanément dans cette attitude et progressent « naturellement » très rapidement, d’autres ont besoin d’apprendre à se mettre dans cette attitude et progressent plus lentement ou non.

Le piège de la question « comment ? » est que celui qui la pose dans sa logique de découverte soit dans l’attente d’une réponse qui lui garantirait de devenir multi-orgasmique. Sauf exception cette réponse n’existe pas.

L’intérêt de la question « comment ? » est que celui qui la pose reçoive une réponse
• qui l’aide à adopter une méthode de progression,
• qui l’aide à prendre conscience d’un défaut de sa pratique, à le corriger et à reprendre sa progression
• qui l’aide à reformuler sa question pour obtenir une réponse mieux adaptée à sa situation.