#34354
bzo
Participant

hé hé la première de la journée

quelques courtes tentatives au boulot mais je ne les compte même pas,
désormais d’ailleurs j’ai décidé que je ne m’y essaierai plus en-dehors de chez moi

je parviens à obtenir un plaisir certes assez fort, assis aux toilettes sur mon lieu de travail
mais le plaisir juste pour le plaisir, en quelque sorte,
ne m’intéresse plus

me retenir constamment, ce n’est plus pour moi,
il faut que ce soit des sensations totalement épanouies, luxuriantes, prenant leur envol sans restrictions,
un plaisir enrobé de tous ces extras que je parviens désormais à obtenir chez moi
quand je peux me lâcher complètement,
quand je ne dois pas faire attention tout le temps de ne pas gémir,
quand il y a cette extraordinaire sensation de libération, de descellement
et puis que je peux bouger comme je veux, me laisser aller comme je veux
me déliant de toutes règles, de toute bienséance, de toute retenue,
explosant mon identité sexuelle,
sentant palpiter en moi mon pôle féminin et mon pôle masculin comme un couple intérieur faisant l’amour,
vivant pleinement une androgynie aux richesses tellement déconcertantes, tellement délicieuses

c’est tout cela en même temps pour moi et encore bien plus
ou rien

donc première micro-séance il y a quelques minutes,
j’ai eu la sensation directement en me maintenant en mode liane lascive
de sentir un bouquet de fleurs poussé partout en moi
avec des pétales au toucher soyeux, aux coloris subtils, aux formes ondulantes,
je sentais dans mes muscles, dans mon sang, son parfum capiteux
comme j’ai poussé vite, comme je suis luxuriant, frémissant et débridé,
je me suis surpris à me dire,
en quelques instants, j’étais cette belle plante irrésistible, (en tout cas, à mes yeux, à mes sens)
je me sentais frémir, je me sentais d’innombrables tiges d’un vert tendre,
je sentais en moi une sève puissante circuler partout,
je sentais en moi tout un système de racines tétant des minéraux d’un sol mystérieux,
je sentais la douceur de l’air sous ma peau,
je sentais la caresse du soleil sur mes feuilles dans ma chair,

comme il fait bon vibrer,
comme il fait bon vibrer de tout son être,
c’est comme une immense ouverture dans l’espace,
comme si une béance vibrante fendait l’espace
mais c’est moi, rien que moi
mais tout moi,
mobilisé de la cave au plafond, dans un élan généralisé et prémédité, vers un ciel, vers un dehors,
vers une sensation de dehors, vers une sensation de ciel, comme si j’y étais