#34379
bzo
Participant

comme mes couilles glissent, dérapent, délicieusement, encore ce matin,
du beurre de karité de hier soir dont je me suis enduit généreusement

je joue un peu ainsi,
en bas, grouillement d’anguilles entre mes jambes,
je sens aussi mon sexe comme un gros ver mou plein de chaleur irradiante
bouger sous les pressions,
changer de forme comme une éponge sur laquelle on appuie

ma main gauche désormais, passe le plus clair de son temps dans la région de la bouche,
elles ne se quittent pour ainsi-dire plus,
il y a des couples qui se sont formés et se reforment à chaque fois
durant ces bals voluptueux que sont mes séances,
mes cuisses et mes couilles, ardemment, tendrement, enlacées quasi constamment
et depuis quelque temps, ma bouche et ma main gauche aussi

compagnonnage un peu plus mystérieux à première vue
mais m’apportant tellement, ils me relient à mon souffle,
à mes gémissements aussi,
cela me fait constamment comme une sensation de partouze entre les lèvres

mais encore bien plus que cela, je l’ai déjà écrit,
à quel point je ressentais en moi le long de ma colonne vertébrale
une circulation massive des énergies,
c’est l’autoroute de l’été ardent, de l’été brûlant qui s’est installé, de la canicule dans tout mon être,
elle part de tout en bas, du côté de mon anus-pussy
et elle débouche du côté de ma bouche

avec ma main traînant sur les lèvres,
je me sens au contact avec cette voie de circulation des vibrations, de façon tout à fait particulière,
je sens les énergies arriver dans ma main
puis retourner en moi par le bras,
débouchant dans le tronc, filant dans toutes les directions comme par une cascade à flanc de montagne,
une double circulation en quelque sorte,
elles montent puis au lieu de s’échapper par le haut après leur trajet dans tout le corps
elles retournent à travers celui-ci pour un second périple

et puis quand avec les bouts de mes doigts de l’autre main,
je vais chipoter mon anus-pussy, mes petites souris d’amour, curieuses, fouineuses,
à l’entrée s’attardant, effleurant, caressant, tellement tellement curieuses, tellement tellement fouineuses
puis plongeant vers l’intérieur, la texture de la peau changeant soudainement ,
devenant muqueuse plein de plis et de replis ayant comme une vie bien à eux
quand on entre en contact avec, quand on se frotte à eux, qu’on les plisse et les déplisse

eh bien, avec cette autoroute de circulation à grande vitesse des énergies,
c’est comme si je me tripotais jusqu’à l’intérieur de ma bouche,
comme si j’avais les muscles d’en bas enrobant mes doigts durant les contractions,
dansant avec elles lascivement,
les sentant remuer, se déplacer, entre mes lèvres en haut aussi

cela fait, en fait, encore un autre compagnonnage, pas constant celui -là
mais aussi tellement ardent,
tellement de lascivité libérée,
j’en frissonne rien que d’y penser,
je sens directement plein d’énergie circuler le long de ma colonne vertébrale

quand donc je farfouille avec quelques doigts
dans ce fruit juteux, fendu, en bas qui me pousse durant la séance,
que je sens la contraction les enrober, s’emmêler inextricablement à eux
pour former un engin de pénétration, mi-doigts, mi-contraction,
un engin de perforation s’ébrouant tout en douceur et tout en puissance en moi

celui-ci prend de plus en plus de place, au fur et à mesure qu’il monte
c’est maintenant comme un cortège immense, grouillant, dans mes entrailles,
un mouvement de foule géante, une nuée de sensations dans mon ventre
qui s’est levée, tournoyant, se rabattant soudainement dans une direction puis dans une autre,
prenant des virages, fonçant un peu en ligne droite avant de dévier et de redévier encore

comme une horde d’oiseaux volant dans le ciel en escadrille harmonieusement,
se dégage du bélier irrésistible chéri, à la manœuvre dans mon ventre

harmonie sauvage, harmonie animale, harmonie chorale du plaisir né dans les grandes profondeurs,
je te sens partout en moi,
tu m’as enroulé nonchalamment autour de ton petit doigt
puis tu t’es mis massivement,
déjà tu m’a emporté loin dans le ciel, je ne suis plus qu’un petit point tout là haut,
au-dessus du carnaval coloré, parcouru de lumière et de vagues de rires
qu’est devenu ma chair