#34413
bzo
Participant

ma plus grande difficulté actuellement depuis deux jours,
c’est de parvenir à m’arrêter

les vagues qui m’envahissent, sont devenues tellement grosses,
des montagnes mouvantes de douceur, de volupté, de chaleur ondoyante,
de nectar qui fait frissonner jusqu’au fond de l’âme

elles m’emportent immédiatement, une félicité ineffable m’envahit,
je n’ai plus qu’à laisser faire mon corps,
moi je ne suis plus que râles et gémissements,
je deviens totalement hors de contrôle, c’est si bon

comme ce corps n’a pas de limites,
je suis là dans ces territoires où le désir règne sans partages,
je m’y dissous si aisément désormais
que vraiment je dois faire preuve d’un moment de volonté surhumain à chaque fois pour m’arrêter
car il est si facile d’y replonger, juste un léger mouvement du doigt sur la peau,
un mouvement imperceptible du bassin
et déjà le plaisir se ré-empare de moi,
et je me tords et ondule de tout le corps à nouveau
comme habité par le démon du plaisir

toutes les forces vives qui dorment au fond de moi, sont au rendez-vous,
quelle meute magique,
comme c’est bon d’être leur jouet docile,
malmené tendrement,
malmené et emmené jusqu’en haut de la montagne,
des éclats de rire partout, ma chair est devenue une fête tellement généreuse,
une fête jusqu’au ciel,
une pluie de bannières en soie de toutes les couleurs

ma lascivité chérie, tellement ondoyante, tellement soyeuse,
des marais profond jusqu’au ciel,
vivre l’épanouissement dans l’instant,
vivre en accéléré le cycle de la larve, de la chrysalide,
jusqu’à l’envol final, emporté par des ailes géantes multicolores

le vivant dans l’instant qui brûle de toute l’incandescence dont il est capable,
c’est la flamme de l’éternité qui s’allume un instant,
né de la luxure immodérée, né du dialogue avec les abysses,
né d’un amour, né d’un frisson ardent,
né d’un cœur qui a soif, né d’une chair emplie de désir