#34483
bzo
Participant

il y a un moment où il y a un déclic qui se fait en moi,
quelque chose devient autonome en moi,
le désir me pilote

le désir crée son monde, crée ses gestes, crée ses mouvements,
tout est amalgamé dans un circuit, dans un élan,
mes pensées, mes sens, mes frustrations, mon impatience,
tout cela ne forme plus qu’un flux, un flux en action,
un flux en mouvement vers l’ivresse sans concession

je deviens le corps du désir, je deviens la chair du désir,
il me meut, je ne vis plus qu’au travers lui,
je n’ai plus qu’à me laisser totalement aller, je n’ai plus qu’à me laisser totalement mener,
ne pas intervenir, juste laisser ce corps comme bouger tout seul, quoiqu’il fasse,
aussi maladroit , aussi incompétent ou aussi ineffectif qu’il semble par moments,
la splendeur naît ainsi,
l’instant s’allume ainsi,
des cendres des instants qui sont passés

je deviens cette rose sur un tas de fumier, cette rose splendide, pourpre, chair de pétales,
comme j’aime sentir ce rien en moi
et puis soudain de ce néant, comme un brasier, un brasier d’amour se lever dans ma chair,
je m’emporte, je deviens ardent, je deviens luxuriant ,
je suis cette jungle à la faune et à la flore colorées, criardes,
l’amour m’emporte sur ses ailes,
ma chair danse, ma chair chante,
mes caresses font naître des fleurs, des oiseaux,
ma peau est un verger